Colombie-Britannique | Une ourse et deux oursons pourraient être impliqués dans l’attaque

Des agents de conservation de la Colombie-Britannique pensent qu’une ourse et ses deux oursons sont probablement impliqués dans l’attaque qui a touché un groupe d’élèves et leurs enseignants jeudi. Les recherches se poursuivent dans les environs de la communauté.
Mis à jour hier à 21 h 31
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« D’expérience, je peux vous dire que c’est sans doute l’intervention la plus dangereuse pour les agents de conservation, surtout lorsqu’il s’agit de familles avec des ourses », a déclaré le sergent Jeff Tyre du Service des agents de conservation de la Colombie-Britannique, lors d’une conférence de presse à Bella Coola samedi après-midi.
Un avion de la Gendarmerie royale du Canada équipé d’une caméra thermique participe aux recherches, qui se poursuivent malgré la pluie et les conditions météorologiques difficiles, a précisé le sergent Tyre.
L’attaque a blessé grièvement trois élèves et un enseignant. Les autorités de la santé n’ont pas communiqué d’informations récentes sur leur état.
Le chef Samuel Schooner de la Première Nation Nuxalk a indiqué lors de la conférence de presse que l’état des victimes s’était légèrement amélioré, mais il a souligné que leur rétablissement physique et psychologique serait long.
M. Schooner a demandé aux médias de laisser les victimes raconter leur histoire en temps voulu, mais a souligné avoir entendu des récits d’héroïsme, notamment celui d’une enfant présente sur les lieux.
« Vous savez comment la plupart des gens fuient un incendie, et elle, elle a fait demi-tour et est retournée droit dans les flammes. À cet âge-là, ce simple acte d’héroïsme pour sauver ses camarades est tellement inspirant », a raconté M. Schooner, précisant que le récit serait partagé lorsque la personne serait prête.
Une vingtaine d’élèves et de membres du personnel scolaire étaient en sortie scolaire et dînaient au moment de l’attaque.
Lors d’une conférence de presse vendredi, M. Schooner a déclaré que les enseignants qui avaient fait fuir l’ours étaient des héros qui avaient « choisi de risquer leur vie » pour les élèves.
Un communiqué du Service des agents de conservation de la Colombie-Britannique indique que l’enquête, incluant les témoignages, a révélé que d’autres ours avaient été aperçus à Bella Coola au moment de l’attaque.
Le communiqué précise que les efforts pour capturer et examiner les trois ours présents dans la zone, à environ 700 kilomètres au nord-ouest de Vancouver, se poursuivent et que l’enquête comprend la collecte de « toute preuve médico-légale pouvant servir à identifier les ours impliqués ».
M. Tyre a rapporté qu’aucun ours n’avait été piégé jusqu’à présent et a insisté sur l’importance pour la population de rester à l’écart des bois afin de ne pas effrayer l’animal.
Il a ajouté que toute décision concernant l’euthanasie de l’ours, s’il est capturé, sera prise en consultation avec des vétérinaires et d’autres professionnels.
M. Schooner a raconté que, enfant, il passait des heures à jouer dans les bois sans jamais connaître une telle tragédie, soulignant la présence de grizzlis, d’ours noirs, de couguars et de carcajous dans la région.
« Pendant des milliers d’années, nous avons entretenu des relations positives. Nous avons vécu côte à côte en harmonie », a fait valoir M. Schooner, samedi.
« Il y a des gens mal intentionnés. De temps en temps, on tombe sur un ours agressif. »



