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Crise au PLQ | L’UPAC s’en mêle

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(Québec et Ottawa) Un corps policier s’intéresse aux allégations de « fling-flang » au cœur d’une crise au Parti libéral du Québec (PLQ), selon une source bien au fait du dossier. Le Journal de Montréal précise qu’il s’agit de l’UPAC et ajoute que des enquêteurs ont rencontré un témoin important mercredi.


Publié à
11 h 14

Mis à jour à
17 h 12

Le corps policier intervient le jour même où La Presse révèle qu’une discussion entre Marwah Rizqy et le député libéral fédéral Fayçal El-Khoury survenue le 14 novembre retient l’attention du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), en raison d’un lien possible avec la campagne à la direction de Pablo Rodriguez, selon deux sources bien au fait du dossier. Cet échange serait l’élément déclencheur de la crise au PLQ.

Lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale, le chef libéral Pablo Rodriguez a été forcé d’expliquer le rôle du député fédéral de Laval-Les Îles dans son organisation. Il a affirmé que Fayçal El-Khoury est le seul député fédéral qui l’a appuyé dans sa campagne à la chefferie et qu’il croit que le financement qui a été effectué par son ancien collègue s’est fait de manière légitime et légale.

« Pourquoi je présumerais le contraire ? », a lancé M. Rodriguez. « Je pense que c’est le seul. Je pense que oui », a-t-il ajouté.

Selon lui, « il ramassait des sous, comme beaucoup de monde ». « Vous savez, j’ai rencontré des gens… J’ai été ministre de la Culture, j’ai rencontré des gens à travers ça, qui m’ont donné un coup de pouce par la suite. J’ai été ministre du Transport, il y a des gens qui m’ont donné un coup de pouce par la suite », a expliqué M. Rodriguez.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE FAYÇAL EL-KHOURY

Fayçal El-Khoury, député du PLC

L’entourage du chef libéral a contacté M. El-Khoury mercredi matin, à la suite de la publication de l’article de La Presse.

« Mon entourage l’a appelé ce matin puis lui a dit : bien, écoute, il y a cet article-là. Bien, il dit : “non, mais je n’étais pas dans l’organisation”. Mais oui, tu étais dans l’organisation puisque tu avais un certificat de sollicitation. Il dit : “bien moi, je pensais que… si je ramassais des sous, ce n’était pas de l’organisation”. Donc l’équipe a dit : oui, tu l’es de facto, tu as donné un coup de pouce », a expliqué M. Rodriguez.

Il a souligné que le DGEQ est au courant que M. El-Khoury sollicitait des fonds, et que tous les dons ont été inscrits dans un rapport qui a été remis à ce chien de garde des élections. M. Rodriguez dit ne pas savoir s’il y a bel et bien une enquête du DGEQ. Il a réitéré que Mme Rizqy a évoqué un « fling-flang » devant lui la semaine dernière sans donner de détails. Rappelons que M. Rodriguez a décidé la semaine dernière de déclencher une enquête externe que le parti a confié à l’ex-juge en chef de la Cour supérieure, Jacques R. Fournier.

À l’Assemblée nationale, la plupart des députés libéraux n’ont pas voulu commenter les révélations de La Presse. « Mon chef Pablo a posé les bons gestes à la lumière des informations qu’il détient et je l’appuie entièrement. Notre campagne a été menée selon les règles », a affirmé Michelle Setlakwe.

« S’il y a quelqu’un qui n’a pas suivi les règles, il extrêmement important pour nous d’aller au fond des choses, de faire la lumière et de poser les bons gestes », a-t-elle ajouté à l’entrée du caucus. La députée Jennifer Maccarone a pour sa part rappelé « que le DGEQ a son rôle à jouer » et qu’il « fera le travail qu’il faut faire ».

Réactions à Ottawa

À Ottawa, quelques députés se sont portés à la défense de Fayçal El-Khoury aux entrées du caucus libéral mercredi. « J’ignore de quoi il s’agit. Je ne connais aucunement les détails. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je connais M. Rodriguez et je ne doute pas de son intégrité. Je ne doute aucunement non plus de l’intégrité de M. El-Khoury », a affirmé le leader du gouvernement en chambre et ministre des Transports, Steven MacKinnon. Il a souligné qu’il connaît le député de Laval—Les Îles depuis dix ans.

« C’est une question du Parti libéral du Québec. J’appuie Fayçal. Il est un bon collègue », a répondu le député montréalais, Anthony Housefather.

Le député conservateur Pierre Paul-Hus a tenté d’en savoir plus sur le « fling flang » libéral lors de la période des questions, mais il s’est rapidement fait couper par le président de la Chambre des communes, Francis Scarpaleggia, qui a jugé que sa question ne touchait pas les affaires du gouvernement fédéral.

Avec Fanny Lévesque, La Presse

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