Publié le 19 octobre 2025 à 20h49
Alors que le mois d’octobre avance, le mercure, lui, semble avoir oublié de regarder son calendrier. Plusieurs régions du Québec continuent d’atteindre le cap des 20 °C, un phénomène qui, autrefois rare, s’installe désormais avec une certaine régularité.
En résumé
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Hausse marquée des journées chaudes tardives
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Un automne 2025 légèrement au-dessus des normales
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Des automnes de plus en plus longs
Encore un peu de chaleur
Ce dimanche, le mercure s’emballe encore une fois avec un 22,3°C à Montréal, 24 °C
à Sherbrooke et même un fabuleux 29 °C à St-Anicet, en Montérégie. À Ottawa, un record a même été fracassé avec un 26 °C pour un 19 octobre. Ces pointes de chaleur, autrefois perçues comme de simples anomalies, deviennent désormais plus fréquentes, prolongeant l’impression d’été bien au-delà de l’Action de grâce. Et derrière ces journées agréablement douces se cache une tendance plus profonde : celle d’automnes de plus en plus longs et chauds, où franchir la barre des 20 degrés après la mi-octobre n’a plus rien de si exceptionnel.
Octobre plus chaud : les 20 °C de plus en plus fréquents
On observe une nette augmentation des journées à 20 degrés ou plus après la mi-octobre. Bien qu’il n’y ait pas de tendance générale à la hausse, on constate un bond significatif depuis 2020, avec plus de 4 jours dépassant les 20 degrés après le 15 octobre en moyenne chaque année. C’est nettement plus que durant les décennies précédentes.
Et qu’en est-il de cette année?
Pour les semaines à venir, le Québec connaîtra des températures légèrement au-dessus des normales, à l’exception de l’extrême sud qui pourrait être touché par une anomalie froide de l’est des États-Unis, peu propice aux fortes poussées de chaleur.
Ainsi, la poussée de chaleur de cette fin de semaine pourrait marquer la fin des 20 degrés en octobre, voire pour le reste de la saison. Si c’est le cas, ce serait le seul jour à atteindre cette marque après le 15 octobre.
Bon à retenir
La marque des 20 degrés Celsius est souvent considérée comme un seuil symbolique marquant la fin de la saison estivale et le début de l’automne plus frais. À titre de comparaison, et pour établir un repère historique, la date moyenne du dernier 20 degrés de l’année est le 12 octobre. Cette moyenne est calculée sur la base des données climatologiques recueillies sur plusieurs décennies, offrant ainsi une perspective sur la variabilité des saisons chaudes.
Automne ou été ? Le climat québécois se réécrit.
Ces redoux automnaux, désormais récurrents, ne sont plus de simples caprices météo : ils témoignent d’un changement climatique. Les automnes s’allongent, les premières gelées se font attendre, et les 20 °C d’octobre deviennent presque prévisibles.
La question n’est plus de savoir si l’exception devient la règle, mais bien de savoir jusqu’où cette nouvelle règle repoussera les limites.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue
À VOIR : si nous avons chaud, eux ont très chaud!
