La solidaire Manon Massé annonce qu’elle quittera la vie politique : «J’aurais voulu être la première première ministre lesbienne
La députée solidaire Manon Massé annonce qu’elle ne sollicitera pas un quatrième mandat à l’automne prochain. Elle aurait toutefois voulu «être la première première ministre lesbienne».
Après Gabriel Nadeau-Dubois, c’est au tour de Manon Massé d’annoncer qu’elle ne se représentera pas pour la formation politique de gauche en 2026.
«J’aurais voulu être première ministre. J’aurais voulu être la première première ministre lesbienne. Et j’aurais voulu être la première première ministre d’un gouvernement de Québec solidaire», a écrit l’élue de Sainte-Marie–Saint-Jacques, en poste depuis 2014.
En 2018, l’ex-porte-parole de Québec solidaire était en lice pour devenir première ministre du Québec. Elle avait notamment participé au débat des chefs.
«Quatre élections avant d’être finalement élue, trois mandats complets, un débat des chefs, et je ne peux pas m’arrêter dans un dépanneur sans me faire reconnaître. En passant de militante à personnalité publique, j’ai vite pris conscience que le plus grand pouvoir que j’avais, c’était d’être moi-même. Ma communauté, ça a fini par être le Québec en entier», explique-t-elle.
Brasser la cage
À la suite de l’élection, Gabriel Nadeau-Dubois lui a succédé comme porte-parole.
Son départ ne signifie pas la fin de son engagement militant, prévient-elle.
«Douze années au bout desquelles je pense pouvoir dire qu’à ma manière, et à ma mesure, j’ai pas mal brassé la cage et contribué à rendre le Québec plus ouvert, plus juste et plus inclusif», a affirmé Manon Massé.
«Je continue d’être féministe, parce que l’égalité entre les hommes et les femmes, et entre les femmes elles-mêmes, est loin d’être acquise.»
Manon Massé demeurera députée et membre du caucus solidaire jusqu’à la prochaine élection.
«J’ai confiance qu’un jour, Québec solidaire prendra le pouvoir. Cette grande marche pour la solidarité et la justice sociale va continuer. Même si je ne vais pas la mener, je ne serai jamais bien loin», a-t-elle écrit sur Facebook, réitérant qu’elle «continue d’être indépendantiste».
