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Une « bombe météorologique » : à quoi s’attendre pour la tempête qui va toucher la France à partir de jeudi

La France n’en a pas fini avec les intempéries. Alors qu’une tornade a balayé plusieurs communes du Val-d’Oise lundi, faisant au moins un mort, la fin de semaine promet d’être agitée sur une très large partie du pays. En cause, selon Météo France : une dépression qui va se former « sur le nord de la France » à partir de jeudi. « La journée sera très agitée sur tout le pays avec des pluies parfois soutenues et du vent très fort. Il pourrait dépasser localement 100 km/h jusque dans les terres », écrit l’organisme météorologique dans son bulletin de la semaine.

À quoi s’attendre précisément ? Probablement à une tempête, qui, si elle atteint ce stade, sera nommée Benjamin, et qui va « traverser la France avec des vents extrêmement forts », confirme au Parisien le météorologue et directeur général chez Medias-Weather, Patrick Marlière. Cette dépression devrait venir des îles Britanniques, dès ce mercredi soir. « Elle se développera dans la nuit de mercredi à jeudi avec des vents violents sur la Manche et sur la façade Atlantique », détaille Patrick Marlière.

Puis ce phénomène va se développer plus largement jeudi matin. La façade Atlantique, de la Gironde aux Pyrénées-Atlantiques en tête, sera alors le secteur le plus touché avec des vents qui pourraient dépasser les 130 km/h.

Attention toutefois, l’intensité exacte du phénomène « reste à préciser », tout comme le « niveau des vents », a expliqué, sur le réseau social X, l’analyste en météorologie Guillaume Jauseau.

Vers une « bombe météorologique » ?

Mais selon les prévisions à la mi-journée de mardi, le phénomène devrait ensuite se décaler et toucher une zone plus à l’est du pays. « Les rafales de vents pourraient dépasser les 140 km/h en Corse », anticipe Patrick Marlière. Dans les Alpes également, on s’attend à des rafales jusqu’à 130 km/h en montagne. Un tel déplacement est-il étonnant ? Pas vraiment, répond le spécialiste. « Ce sont des chemins pris régulièrement par les tempêtes », explique-t-il. L’Île-de-France devrait, pour sa part, être relativement épargnée.

Ce qui est plus rare, en revanche, à cette période de l’année, c’est sa puissance. « Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu une telle intensité à ce moment-là de l’année », décrit Patrick Marlière. En cause, la rencontre – habituelle – entre une masse d’air chaude venant de l’Équateur et une masse d’air plus froide venue du Nord couplée à une chute de la pression atmosphérique au sein de la dépression.

On dit alors qu’elle se « creuse » : plus la pression est basse au sein d’une dépression atmosphérique, plus le phénomène est intense. « Il y a une possibilité que ça devienne une bombe météorologique », décrit Patrick Marlière. En clair, que l’intensité soit très importante. Celle-ci devrait progressivement baisser jusqu’à vendredi matin.

Les services météorologiques devraient émettre selon toute vraisemblance une vigilance orange dans la journée de mercredi pour « vent violent ». Avec des feuilles encore nombreuses sur les arbres, leur prise au vent devrait accentuer le risque de chute. Un risque de les « vagues-submersion » sur la façade atlantique est également à prévoir, avec un coefficient de marée supérieur à 80 jeudi.

Enfin, d’après les prévisions, cette tempête s’accompagnera de « fortes précipitations », sans que l’hypothèse de « perturbations orageuses » ne puisse être écartée.

Les températures risquent ensuite de chuter entre dimanche et lundi, à trois ou quatre degrés en dessous des normales de saison. Après une entrée fracassante, l’automne posera bien ses valises.

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