Tempête Benjamin : 18 départements toujours en vigilance orange pour vents violents, plus de 140 000 foyers privés d’électricité
Près du « rocher de la Vierge », lors du passage de la tempête Benjamin, à Biarritz, le 23 octobre 2025.
La tempête automnale Benjamin a causé la mort d’un homme en Corse, un vacancier allemand emporté par la crue d’une rivière jeudi 23 octobre, dans l’après-midi. L’homme âgé de 45 ans se baignait avec sa femme et ses deux enfants lorsqu’ils ont été emportés vers 15 heures par la montée rapide des eaux de la rivière du Fango dans la commune de Galéria (Haute-Corse), à la suite d’orages survenus en montagne, ont communiqué les pompiers du département.
Alors que les effets de la tempête se dissipent, Météo-France ne maintient que les deux départements de la Corse en vigilance orange jeudi soir pour vents violents dans son dernier bulletin. En Haute-Corse, la vigilance orange est maintenue jusqu’à vendredi, 6 heures. Les rafales attendues sont de l’ordre de 120 à 140 km/h sur la Balagne, jusqu’à 160 à 170 km/h sur le cap Corse.
Lors d’un point dans l’après-midi au PC crise de la sécurité civile, le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé qu’il y avait « un blessé assez sérieusement et six blessés légers ». Il a précisé que le blessé grave était « une sapeur-pompier blessée en Gironde », mais dont les « jours ne sont pas en danger ».
A Royan, trois personnes ont été très légèrement blessées, sans devoir être hospitalisées, par la chute d’un arbre sur leur véhicule, selon la préfecture de Charente-Maritime. Un conducteur de bus a également été légèrement blessé à la suite d’une chute d’arbre, de même que la sapeur-pompier en intervention en Gironde, où la tempête a fait « peu de dégâts matériels et humains », selon la préfecture.
En outre, 38 000 foyers sont encore privés d’électricité, a annoncé dans la soirée le ministre de l’économie, Roland Lescure, au journal télévisé de France 2. Et « 70 % des foyers impactés ont pu être réalimentés dans la journée », a précisé Enedis dans un communiqué.
Une accalmie qui vient par l’ouest
« De fortes rafales » enregistrées à plus de 100 km/h ont balayé « une bonne partie » de la France jeudi avec le passage de la tempête Benjamin. Des pointes à 116 km/h à Sainte-Marie-du-Mont (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime) ont été relevées. L’accalmie se fait progressivement par l’ouest, les vents vont faiblir dans les heures qui viennent, précise Météo-France.
La circulation des trains entre Cannes et Grasse a été interrompue entre 14 heures et 17 heures. Sur les côtes atlantique et de la Manche, ces vents forts engendrent « de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer », avait prévenu l’institut. A Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a appelé la population « à une grande prudence face au danger de cette forte houle ». De gros sacs remplis de sable ont été mis en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments. Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.
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Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.
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