Kent Hughes refuse de paniquer devant le début de saison difficile de Samuel Montembeault: «Je ne suis pas inquiet pour Sam

EDMONTON | Le poste de gardien de but du Canadien de Montréal est sans doute l’un des emplois les plus ingrats du sport professionnel. Un jour, on vous acclame, le lendemain, on vous dénigre.
Si Patrick Roy, qu’on a même osé croire sur la pente descendante au cours de ses dernières années à Montréal, José Théodore et Carey Price y sont passés, il fallait s’attendre à ce que le tour de Samuel Montembeault vienne tôt ou tard.
Nous y voici. Déjà.
Photo d’archives, MARTIN ALARIE
Montembeault, que Martin St-Louis enverra devant le filet ce soir à Edmonton, connaît un début de saison difficile. Pendant ce temps, Jakub Dobes est tout feu tout flamme. Il a remporté chacun des quatre matchs auquel il a pris part jusqu’à maintenant.
Il n’en fallait pas plus pour que l’on souhaite dépouiller Montembeault de son titre de gardien de but numéro un. Et il semble que le plus tôt sera le mieux. À l’interne, toutefois, on est loin de céder à la panique.
«Je ne suis pas inquiet pour Sam, a soutenu Kent Hughes, dans une entrevue accordée au Journal, dont vous pourrez lire quelques résumés au cours du week-end. Depuis que je suis arrivé à Montréal, il a toujours été un gardien constant.»
«Il n’y a pas un gardien dans cette ligue qui ne connaît pas une séquence plus difficile un moment donné. Le problème pour Sam, c’est qu’elle arrive en partant, a poursuivi le directeur général du Canadien. Quand ça arrive au milieu d’une saison, ça paraît moins.»
La bonne attitude
Hughes a raison de calmer les ardeurs des détracteurs du gardien de 28 ans. L’an dernier, selon le site MoneyPuck, le Bécancourois s’est classé au septième rang pour la moyenne de buts sauvés par 60 minutes parmi les hommes masqués qui ont vu de l’action dans au moins 30 rencontres.
La présence du Canadien en séries, c’est aussi un peu grâce à lui. Voilà l’une des deux raisons pour lesquelles Hughes n’a pas perdu confiance en lui. L’autre réside dans son attitude.
«Chaque fois qu’il joue un match qu’il ne trouve pas à la hauteur de ses attentes, il se présente devant les médias et il en prend le blâme, a rappelé l’ancien agent. Quand tu agis comme ça, et que tu ne cherches pas d’excuses, tu finis toujours par retrouver tes moyens.»
Avec l’expérience que Montembeault a acquise au fil des ans, le travail qu’il effectue avec Éric Raymond et avec l’équipe qu’il a devant lui, il n’y a pas de raison qu’il n’y parvienne pas encore une fois.
C’est parti pour de bon
Heureusement, ce feuilleton concernant les gardiens n’est pas venu porter ombrage à l’excellent début de saison du Tricolore. Au moment d’écrire ces lignes, il occupait le premier rang de l’Association de l’Est, ex eaquo avec les Devils du New Jersey.
À pareille date, l’an dernier, les Montréalais s’apprêtaient à amorcer une séquence de 0-5-1 qui allait, trois semaines plus tard, les mener au dernier rang de l’association.
On l’oublie, mais, à ce moment-là, certains évoquaient même la possibilité que Martin St-Louis soit congédié. Aujourd’hui, la situation est complètement à l’opposé.
«Quand tu as goûté à la victoire, après avoir perdu pendant quelques saisons, tu en veux plus. Je sens que nos gars ont faim», a mentionné Hughes.
D’ailleurs, ce dernier a bon espoir que son équipe soit partie du bon côté pour de bon, même si rien n’est parfait et que les deuxièmes périodes sont difficiles.
«J’en parlais récemment avec les entraîneurs. Ce problème prouve qu’on est encore en train d’acquérir de la maturité, a-t-il indiqué, à propos des matchs en deux temps. Mais on progresse. Je sens les joueurs beaucoup plus confiants. Sans doute en raison de l’expérience acquise l’an passé.»
Au moins, ça rend les fins de matchs excitantes. Et pour le moment, elles sont à l’avantage du Canadien.




