Les taux variables gagnent en popularité à la veille de la décision de la Banque du Canada

De plus en plus de Canadiens sont prêts à prendre un pari sur les taux variables à la veille d’une nouvelle annonce de la Banque du Canada.
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Selon Ratehub.ca, les hypothèques à taux variable représentent désormais 14% des nouveaux prêts signés en septembre, soit leur plus forte proportion depuis décembre 2024. Encore plus révélateur: deux clients sur trois qui contactent la plateforme pour comparer des taux posent désormais des questions sur les produits à taux variable.
Les marchés anticipent avec 95% de probabilité une nouvelle baisse d’un quart de point, ce mercredi, selon les données de London Stock Exchange Group. Cela ramènerait le taux directeur à 2,25%. Ce serait une deuxième réduction de suite après celle de septembre dernier, où la Banque centrale avait abaissé son taux à 2,5%.
Cette décision est largement motivée par une conjoncture économique incertaine: ralentissement des exportations, croissance du PIB au ralenti et inquiétudes autour d’une possible guerre commerciale si Donald Trump mettait à exécution sa menace d’augmenter les tarifs douaniers de 10% sur les produits canadiens.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l’émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Moins stable, mais moins cher
Pendant que les économistes scrutent les courbes du PIB, les consommateurs, eux, regardent leurs paiements hypothécaires. Et ils s’ajustent rapidement.
«Lorsque la Banque du Canada est en mode de réduction, l’appétit pour les taux variables revient vite, explique Penelope Graham, de Ratehub.ca. Les emprunteurs sont prêts à sacrifier la stabilité des paiements pour profiter des baisses à court terme.»
Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, note aussi que les prêteurs ont déjà réagi aux taux fixes.
«Le taux hypothécaire fixe assuré sur cinq ans le plus bas s’établit désormais à 3,79%, soit neuf points de base de plus que l’option à taux variable la plus basse», note-t-il.
Historiquement, la grande majorité des Canadiens — environ 62%, selon la SCHL — préfèrent des prêts à taux fixe, surtout pour la tranquillité d’esprit. Mais les temps changent: après des années de hausses et de maintien du taux directeur, l’assouplissement de la politique monétaire pourrait relancer la course aux taux flottants, surtout chez les jeunes acheteurs et les investisseurs immobiliers.
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