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Au procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron, sa fille Tiphaine Auzière témoigne d’une “dégradation des conditions de vie” de sa mère

La fille cadette de l’épouse d’Emmanuel Macron a témoigné, mardi après-midi, du “préjudice” subi par sa mère, visée par de nombreux messages haineux sur les réseaux sociaux depuis 2021. Les avocats de la défense ont déploré que la plaignante ne se soit pas elle-même présentée.


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Publié le 28/10/2025 16:32



Mis à jour le 28/10/2025 17:01

Temps de lecture : 3min

La fille cadette de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, au palais de justice de Paris, le 28 octobre 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Elle est venue témoigner “en tant que fille, en tant que femme, en tant que maman”. Mardi 28 octobre, au deuxième jour du procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron, victime depuis des années d’une rumeur la présentant sur les réseaux sociaux comme une femme transgenre et une pédocriminelle, sa fille Tiphaine Auzière a pris la parole à la barre.

“C’est important d’être là aujourd’hui pour exprimer le préjudice qui peut être celui de ma mère. Je tenais à faire état de ce qu’est sa vie depuis ce moment où elle a subi ces attaques et ce raid de haine en ligne”, a débuté Tiphaine Auzière, ses notes face à elle. “J’ai vu réellement un changement et une dégradation de sa santé – même si je ne suis pas médecin, et que seul un médecin peut en attester – et de ses conditions de vie”, a poursuivi la fille cadette de l’épouse d’Emmanuel Macron, également avocate. Tiphaine Auzière date cette “dégradation” de “2021, 2022”. Elle affirme avoir d’abord “sous-estimé l’ampleur” des conséquences de cette infox sur sa mère, “d’autant plus que c’est quelqu’un qui ne se plaint pas”.

Un certificat médical du médecin traitant de la Première dame a par ailleurs été joint à la procédure, attestant d’un effet des messages, “vécus comme du harcèlement”, sur “son état de santé”, a fait savoir son avocat, Jean Ennochi.

Depuis qu’elle a vu des photos prises dans un “cadre familial” être “détournées”, Brigitte Macron “est contrainte de faire attention au choix de la tenue, aux postures”, a détaillé Tiphaine Auzière. “Elle sait pertinemment que son image va pouvoir être reprise et détournée au service de mensonges et de théories fallacieuses sur son identité et sa probité.” La fille de la Première dame l’a décrite comme “quelqu’un qui subit en permanence des attaques”. “Elle lit les tweets [à son propos], tout le monde les lui rapporte dans un cadre professionnel ou privé”, a-t-elle ajouté.

“Elle ne peut pas, dans sa vie, faire abstraction de toutes les horreurs qu’on entend sur elle.”

Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron

devant le tribunal correctionnel de Paris

“Elle a appris à vivre avec, maintenant”, a reconnu Tiphaine Auzière, précisant que Brigitte Macron était surtout affectée par “les répercussions sur ses enfants et petits-enfants”. “C’est une personne qui n’a pas été élue, qui n’a rien demandé, qui subit des attaques, alors même que toutes les actions dans lesquelles elle s’implique sont en faveur des autres.”

Tiphaine Auzière, ex-chroniqueuse de “Touche pas à mon poste”, l’ancienne émission phare de Cyril Hanouna, a ensuite été interrogée par l’avocat de sa mère et ceux des parties civiles. Alors que plusieurs prévenus continuent de relayer l’infox selon laquelle Brigitte Macron et son frère, Jean-Michel Trogneux, seraient une seule et même personne, la témoin a assuré avoir vu son oncle “il y a quelques mois”.

De leur côté, les avocats de la défense ont dénoncé des “réponses vides” et regretté que la première dame, absente à l’audience lundi et mardi, “aille aux défilés de mode, mais pas devant la justice”.

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