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Immensité, joueurs sous le charme, court n°1 : le nouveau site du Rolex Paris Masters à la Paris La Défense Arena séduit déjà

Bercy n’est plus, vive Paris La Défense Arena ! Plus que la surface ralentie, les animations réinventées ou la perspective d’un nouvel épisode de la rivalité entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, la grande nouveauté pour le Rolex Paris Masters, c’est bien son départ de l’Accor Hôtel Arena (anciennement Palais Omnisports de Bercy, pour les plus valeureux des vétérans), pour Nanterre et Paris La Défense Arena. Un changement historique pour le Masters 1000 qui a notamment été dicté par les normes imposées par l’ATP. Si le central précédent n’était pas remis en cause, les courts annexes ne répondaient plus, et de loin, aux standards en place sur les Masters 1000. Au premier jour de la compétition, la comparaison est inévitable.

Ce qui frappe d’entrée, c’est l’immensité de la salle qui accueille le central. Les 15 600 places de l’Accor Hôtel Arena font place à 17 500 gradins. « Franchement, c’est assez impressionnant, lâche Arthur Cazaux, qui a eu l’honneur de jouer le premier match sur le central (victoire face à Luciano Darderi). Je n’avais jamais joué sur un court aussi grand, je crois. » Arthur Rinderknech, qui lui a emboîté le pas (pour une victoire sur Fabian Marozsan) confirme cette impression. « 17 500 places, j’ai eu un peu les frissons, le coeur s’accélère. L’entrée à Bercy était mythique, là elle l’est tout autant. »

Depuis vendredi dernier et l’ouverture du site aux joueurs, ces derniers semblent ravis d’évoluer dans un lieu plus grand et plus confortable, à l’image de Carlos Alcaraz qui ne cachait pas son plaisir. « Honnêtement, c’est impressionnant. J’aime beaucoup ce nouvel endroit. Tout y est fait pour les joueurs, c’est plus confortable. Je trouve ce changement très positif et je suis ravi. » Malgré son forfait, Ugo Humbert avait le sourire aux lèvres en découvrant l’Arena et ses entrailles. Cela semble acquis, les joueurs sont sous le charme. Notamment Andrey Rublev qui ne regrette pas les installations de l’ancien Rolex Paris Masters qu’il compare à celles « d’un tournoi ATP 250. » L’organisation appréciera.

« On a commencé par le central. Tout en haut, la visibilité est moins bonne qu’à Bercy. On a l’impression qu’on sera toujours loin du court »

Mais quid du public ? La vingtaine enthousiaste, Arthur et Christophe sont des fidèles du Rolex Paris Masters, un rendez-vous qu’ils ne rateraient pour rien au monde. « On a commencé par le central. Tout en haut, la visibilité est moins bonne qu’à Bercy. On a l’impression qu’on sera toujours loin du court, avance Arthur dans un reproche qui sera souvent cité au long de la journée. Mais le court n°1, lui, il est génial. On est vraiment proche des joueurs, on voit bien, c’est hyper agréable. Il y a une grosse ambiance, on sent bien l’énergie des gens qui sont autour du court. Et quand on voit la programmation, on voit que le court est respecté. »
Christophe, habitué des lieux en configuration rugby, s’inquiétait du bruit ambiant.

« Quand on est sur le court n°1, on entend tout ce qui se passe sur le central. Je me mets à la place des joueurs et je me dis que ça peut être déstabilisant. Mais ils doivent avoir l’habitude. » Arthur Cazaux le rassure. Il a bien entendu du bruit venant du court n°1 entre deux services, mais « franchement, on est dans notre bulle. Et quand il y a de l’ambiance sur le central, on n’entend pas les autres courts. » Ce bruit d’un court à l’autre était aussi une des inquiétudes de Maxence, la vingtaine aussi. « Malgré les rideaux, on entend quand même le bruit d’un court à l’autre, mais ça n’a pas l’air de déranger les joueurs. » De fait, ces derniers retrouvent une ambiance semblable à celle des tournois en extérieur où les nombreux courts sont proches les uns des autres.

Le court n°1 plébiscité

Si le central, côté spectateurs, est encore jugé un peu froid et distant, le court n°1 recueille tous les suffrages. « On ressent bien l’ambiance et l’énergie. Pour le match de Térence Atmane, ça s’est rempli au fur et à mesure, mais pour Bublik, il ne fallait pas bouger sinon on perdait sa place. Elles valent cher sur ce court, témoigne Christophe. On retrouve le côté arène qu’il y avait à Bercy sur le central. » Cette proximité fait défaut au central, peut-être encore trop grand en début de tournoi. « À Bercy, le public était plus proche, l’atmosphère était différente. C’était un vrai chaudron », rappelle Cazaux.

« Peut-être que l’aspect et l’ambiance famille vont en souffrir, mais c’est le prix du progrès et du développement. »

Gérald Tsobanian, directeur du Masters 1000 de Madrid

Les membres de la Tribune Bleue, qui mettent une ambiance folle depuis les qualifications, ont également été marqués par l’ampleur des lieux. Pour eux, pas de quoi regretter Bercy. « Les dernières années, il y avait des files d’attente interminables pour les courts annexes. C’est un nouveau lieu et il faudra un peu de temps pour se l’approprier, mais pour l’instant, ça va. » S’ils regrettent, comme d’autres fans, un manque d’information aux abords de l’Arena, notamment sur l’heure exacte de l’ouverture des portes, ils sont, eux aussi, tombés amoureux du court n°1. Ils pointent cependant un écueil qui dérange ceux qui ne vivent pas à Paris. « Quand on vient de province, c’est un peu compliqué. Quand on arrivait gare de Lyon, on avait fait le plus dur pour aller à Bercy. Là, même si La Défense est bien desservie, il faut ajouter du temps de trajet pour arriver à l’Arena. » Et oui, même sur un tournoi parisien, le tennis dépasse largement le cadre de la capitale, notamment en période de vacances scolaires.

Du pour, du contre, il y en aura toujours. Mais force est de constater que, pour sa première journée, ce Rolex Paris Masters new-look a su séduire. Gérald Tsobanian, directeur du Masters 1000 de Madrid, synthétise les avis. « L’Arena, je la trouve très bien, sincèrement. Le tournoi a pris une autre dimension. Peut-être que l’aspect et l’ambiance famille vont en souffrir, mais c’est le prix du progrès et du développement. C’est un peu ce qui s’est passé à Madrid quand on est devenu un tournoi mixte en 2008 et qu’on a changé de site pour aller à la Caja Magica. »

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