Scénario fou Paris et défaite amère pour l’OL

Est-ce que la saison peut bien se finir ? “Ca me rappelle la situation de City l’an dernier”
Video credit: Eurosport
Le choc de clôture de la 12e journée de Ligue 1 a livré toutes ses promesses. L’Olympique Lyonnais et le PSG ont offert un match indécis et spectaculaire, au terme duquel le club de la capitale s’est imposé au finish grâce à un but de Joao Neves dans le temps additionnel (2-3). Menés au score à deux reprises, les Lyonnais ont cru avoir fait le plus dur en revenant à chaque fois. Mais ils n’ont pas su trouver les ressources pour prendre à leur tour l’avantage, et Paris a profité d’une fin de rencontre électrique pour aller chercher trois points précieux. Précieux car ils permettent aux hommes de Luis Enrique d’occuper à nouveau la première place, avec deux longueurs d’avance sur Marseille et Lens.
Au regard des absences constatées dans un camp comme dans l’autre, il y avait à tout à craindre de cette confrontation entre Lyon et PSG, deux équipes du haut de tableau. C’était surtout vrai pour Paris, décimé par les blessures ces dernières semaines. Mais même sans Désiré Doué, Achraf Hakimi, Nuno Mendes ou encore Ousmane Dembélé, le PSG reste une équipe capable d’aller s’imposer sur une pelouse hostile. Rien ne fut simple, bien sûr, et on a même longtemps cru qu’il n’y aurait aucun gagnant, sinon le spectateur avide de beaux gestes et de suspense. Les Parisiens, emmenés par un Vitinha particulièrement inspiré, ont mené deux fois au score. Mais ils n’ont jamais su faire le break. De là est née une forme de folie des grandes soirées.
Vitinha, le maestro, Neves le bourreau
C’est donc Warren Zaïre-Emery, titularisé en latéral, qui a frappé le premier, ouvrant au passage son compteur personnel cette saison. Lancé par Vitinha, il a profité d’un placement hasardeux de la défense lyonnaise pour se présenter devant le gardien et envoyer une frappe puissante imparable (0-1, 26e). Le deuxième but parisien a été inscrit par Khvicha Kvaratskhelia, qui a profité d’un bon travail au pressing de Vitinha, encore lui, pour remettre le PSG devant (1-2, 33e), un but d’ailleurs entaché d’une possible faute du milieu parisien. Entre les deux, Afonso Moreira s’était permis de relancer l’OL en partant à la limite du hors-jeu sur une belle transversale de Moussa Niakhaté (1-1, 30e). Dans ce match, le jeu direct a été particulièrement létal.
Lyon aurait pu ruminer ce deuxième but encaissé, voire ne jamais s’en remettre. C’était sans compter le geste de la soirée signée Ainsley Maitland-Niles. Sur un énième long ballon, il a superbement ajusté sa course pour se fendre d’un sublime, car si rare, lob en première intention (2-2, 50e). Cette deuxième égalisation a redonné de la voix à tout un stade, et on a senti une équipe qui aurait tant aimé appuyer ce momentum pour prendre, enfin, les devants. Il lui a manqué un soupçon de talent devant pour prendre le meilleur sur une défense parisienne concernée. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’il était difficile de se procurer des occasions franches dans ce match de boxe.
Tagliafico exclu et but dans la foulée
Malheureusement pour les Lyonnais, il y avait un dernier round à gagner et, si une égalité aurait contenté les uns et les autres, ils l’ont perdu. Les ultimes minutes ont effectivement basculé dans le chaos après l’expulsion de Nicolas Tagliafico, qui a écopé d’un jaune pour une énième faute sur Kang-in Lee (90e+3).
Dans la foulée, Lyon s’est pris un K.O. frustrant : sur un corner à défendre à 10 contre 11, Joao Neves a propulsé le ballon au fond avec une tête rageuse (2-3, 90e+5). Un but en forme d’uppercut qui rappelle combien le PSG est d’une solidité écoeurante et qui, l’air de rien, plonge l’OL dans une petite crise de résultats. Avec trois matchs de suite sans victoire, le club se retrouve à la 7e place, à cinq points du podium.




