Mahmoud Abbas reçu par Emmanuel Macron : un président palestinien à l’Élysée… mais toujours pas d’État
En recevant Mahmoud Abbas à l’Élysée ce 11 novembre, Emmanuel Macron s’est voulu solennel – il a parlé du « président de l’État de Palestine » – et totalement impliqué dans l’avenir du Proche-Orient. Tout un symbole, vingt et un ans jour pour jour après la mort près de Paris de Yasser Arafat, leader palestinien historique. « Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de la reconnaissance de l’État palestinien par la France et du travail engagé pour la mise en œuvre d’un plan de paix et de sécurité pour tous au Moyen-Orient », expliquait, la veille, un communiqué de la présidence française.
Une initiative qui cache mal la marginalisation de l’Europe en général et de la France en particulier dans ce dossier. Le plan Trump en 20 points présenté à la Maison-Blanche le 29 septembre n’avait qu’un seul consultant : Benyamin Netanyahou. Il a néanmoins reçu le soutien de nombreux États, dont la France, l’Allemagne, la Russie, l’Italie, l’Espagne, les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Turquie, le Qatar, la Jordanie, l’Indonésie, le Pakistan et le Royaume-Uni, pour ne citer que ceux-là. Une diversité qui ne s’explique pas seulement par le désir de renforcer la volonté affichée de mettre un terme à la guerre en cours dans la bande de Gaza. …
