Scène traumatisante en Colombie-Britannique : un grizzli est passé à l’attaque contre un groupe d’écoliers et d’enseignants sur un sentier de randonnée, jeudi après-midi. Au moins 11 personnes ont été blessées. Deux d’entre elles se trouvent dans un état critique.
Publié à 18 h 06
L’assaut est survenu à Bella Colla, sur la côte centrale de la Colombie-Britannique, à environ 700 km du nord-ouest de la ville de Vancouver. Un groupe d’élèves de 4e et 5e année au primaire s’adonnait à une randonnée pédestre, en début d’après-midi, lorsque l’animal est passé à l’offensive. Plusieurs enseignants ont utilisé un répulsif à ours et un artifice d’effarouchement pour chasser l’animal, selon Global News.
Sept personnes parmi les blessés ont été prises en charge sur place et ont évité une hospitalisation, selon les Services de santé d’urgence de la Colombie-Britannique.
Le grizzli est toujours en liberté. Le conseil de la nation autochtone Nuxalk du secteur a invité les résidents à éviter les lieux de l’agression, dans une publication sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes tous profondément affectés par l’attaque d’ours qui a touché nos enfants et tant d’êtres chers. Ceux qui ont immédiatement porté secours aux blessés ont fait preuve de courage, d’amour et d’une grande compassion », a commenté le chef de la nation Samuel Schooner, dans une publication sur les réseaux sociaux vendredi soir.
« En ces temps difficiles, faisons preuve de bienveillance les uns envers les autres. Un simple câlin peut faire toute la différence », a-t-il ajouté.
L’école primaire Acwsalcta, fréquentée par les victimes, est demeurée fermée vendredi.
« À nos élèves : nous sommes si fiers de la manière dont vous vous êtes soutenus, avec laquelle vous avez écouté les instructions et vous êtes tenus ensemble comme une famille », a partagé le conseil d’administration de l’école vendredi.
Succomber à ses blessures
Il y a moins d’un mois, une autre attaque de grizzli a causé la mort d’un homme de 63 ans, toujours en Colombie-Britannique.
Joe Pendry, un guide de chasse de 63 ans, s’est frotté à l’une de ces bêtes le 2 octobre dernier, dans la région de Cranbrook. Il a pris un risque de taille, en s’approche près des oursons d’une femelle grizzli.
Celle-ci s’est ruée sur lui, expédiant à plus de 6 mètres son fusil de chasse. C’est du moins ce qu’a raconté le principal intéressé à sa femme, qui a partagé son histoire avec Radio-Canada, avant qu’il ne rende l’âme.
La tête de l’homme se serait retrouvée dans la gueule du grizzli. Il aurait subi des fractures aux pommettes, aux bras et aux côtes. Son cuir chevelu a été arraché, et il aurait perdu un doigt.
Ancien boxeur amateur, l’homme aurait roué l’ours de coups, le poussant à fuir. Il est ensuite parvenu à tirer une balle dans sa patte. Le grizzli a été retrouvé mort quelques jours plus tard de septicémie.
Le chasseur a aussi été rattrapé par ses blessures : il est décédé une vingtaine de jours après l’altercation, d’un caillot sanguin.
Lors du mois d’octobre, les grizzlis se déplacent loin de leur zone de fréquentation habituelle. Ils tentent de manger le plus possible, avant leur hibernation.
