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La transition énergétique aura des effets sur nos paysages, prévient la p.-d.g. d’Hydro-Québec

La p.-d.g. d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, soutient que l’augmentation prévue de la production d’électricité engendrera « des changements dans nos paysages ». Lors d’un discours tenu mercredi, à Montréal, elle a aussi tendu la main au milieu des affaires afin de réussir le virage de la transition énergétique.

On voit un « basculement des investissements [dans les] énergies fossiles vers les énergies renouvelables », a observé la dirigeante devant une salle comble de quelque 900 personnes rassemblées dans le cadre d’une conférence organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Or, qui dit décarbonation dit augmentation de la demande pour de l’énergie propre. Pour pouvoir y répondre, « il va y avoir des changements dans nos paysages », prévient-elle. « Il va y avoir plus d’éoliennes, plus de pylônes, plus de lignes de transport. »

Cette semaine, le premier ministre François Legault a d’ailleurs annoncé un nouveau projet éolien dans l’est du Québec qui devrait produire jusqu’à 1500 mégawatts (MW) d’électricité. Un projet qui bénéficie d’une « acceptabilité sociale », selon lui.

Rappelons qu’Hydro-Québec prévoit des investissements de 200 milliards de dollars d’ici 2035, dont une partie ira à l’augmentation de la production éolienne.

Mme Bouchard voit des possibilités dans le mouvement vers la décarbonation. La tendance est bien enclenchée, selon elle, et ce, malgré un contexte « volatil ». « Le monde s’électrifie, quoi qu’on en dise à la Maison-Blanche. »

Au-delà de l’accroissement de la production, la p.-d.g. a aussi plaidé pour une plus grande efficacité énergétique afin de réduire les besoins. « Juste en consommant mieux, vous pourriez réduire votre facture […] jusqu’à 20 % », a-t-elle dit en s’adressant au parterre de gens d’affaires venus l’entendre.

Un avenir incertain pour l’entente avec T.-N.-L.

Depuis l’élection en octobre dernier du nouveau premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Tony Wakeham, l’avenir de l’entente de principe entre la province atlantique et le Québec sur la production hydroélectrique est incertain. Le Parti progressiste-conservateur, désormais au pouvoir, a promis d’examiner l’accord paraphé par le précédent gouvernement, libéral, et de le soumettre à un référendum.

Du point de vue d’Hydro-Québec, il s’agit d’une entente commerciale entre deux entreprises électriques, a expliqué la p.-d.g. en point de presse. « On poursuit nos discussions pour en venir à une entente finale. »

Quant à la position du nouveau premier ministre terre-neuvien, cela relève de la sphère politique, a-t-elle ajouté. « Pour le moment, on a toujours une entente de principe. »

Le défi de la main-d’œuvre

La semaine dernière, le premier ministre François Legault a évoqué la perte « possible » de 30 000 emplois dans le secteur forestier. Il a invité les travailleurs de cette industrie à considérer un emploi dans le secteur de l’énergie, dont chez Hydro-Québec.

Passer d’une industrie à une autre « n’est jamais aussi simple que ça puisse paraître », a noté Claudine Bouchard. Hydro-Québec collabore d’ailleurs avec la Commission de la construction du Québec pour faciliter les transitions de carrière, a-t-elle rappelé.

Dans son plan d’action en vue de 2035, la société d’État reconnaît que le recrutement de la main-d’œuvre « constituera un énorme défi » dans les prochaines années. En août dernier, Hydro-Québec et le ministère de l’Éducation ont annoncé qu’ils investiraient 250 millions d’ici cinq ans pour former les travailleurs nécessaires à la transition énergétique.

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