Crise au PLQ: Milliard et Blackburn sortent de leur silence

Charles Milliard a été le premier à sortir de son silence, quelques heures après la publication d’un article de La Presse révélant qu’un groupe de militants libéraux envisage de tenir un conseil général extraordinaire et, possiblement, de soumettre Pablo Rodriguez à un vote de confiance.
Charles Milliard a alors délaissé momentanément son rôle académique pour lancer un «appel au calme».
«Mes énergies sont maintenant consacrées à mon travail d’enseignant universitaire. La situation actuelle fait mal à mon cœur de militant et je fais pleinement confiance au processus mis en place pour faire la lumière», a-t-il écrit dans une publication Facebook mise en ligne dimanche avant-midi.
Le Bureau d’enquête de Québecor avait dévoilé mercredi matin des textos laissant planer le doute que des membres ayant appuyé Pablo Rodriguez dans la course à la chefferie libérale auraient été payés pour leur soutien.
Les auteurs de ces messages textes demeurent inconnus, y compris pour M. Rodriguez. Ce dernier a d’ailleurs demandé aux journalistes de révéler des noms.
«Ce n’est pas la première tempête pour le PLQ, ni la dernière pour la politique en général. Le vrai défi, maintenant, c’est de comprendre véritablement les faits, de voir à qui profite cette crise, et d’obtenir enfin un portrait clair», a pour sa part mentionné Karl Blackburn.
Le PLQ a mandaté un avocat indépendant, externe au parti, pour mener une enquête.
«Je partage avec notre chef sa quête de vérité. Restons unis», a indiqué Charles Milliards dans son message.
«Comme Pablo Rodriguez, je souhaite que tout soit élucidé au plus vite pour que le PLQ reprenne son plan de match en vue du prochain scrutin. J’appuie le Parti et notre chef afin de passer au travers», a ajouté pour sa part M. Blackburn.
Le 14 juin, M. Rodriguez avait remporté la chefferie du Parti libéral avec 52,3 % des points au second tour devant M. Milliard avec 47,7 %. Karl Blackburn était arrivé au troisième rang.
La goutte de trop
Les déboires des libéraux avaient commencé avant même la révélation des textos.
La veille, Pablo Rodriguez avait relevé la députée Marwah Rizqy de ses fonctions de cheffe parlementaire et l’avait suspendue du caucus pour «bris de confiance».
Mme Rizqy avait remercié sa directrice de cabinet, Geneviève Hinse, une proche de M. Rodriguez, sans lui en faire part préalablement.



