Dijon. Maison d’arrêt : les entrées au parloir dans la ligne de mire

Parmi les nombreuses mesures pour renforcer la sécurité au sein de la maison d’arrêt de Dijon, il y a le changement des portiques et des « bagages X » (scanner à rayons X) qui sont à l’entrée de l’établissement, passage obligatoire pour chaque personne qui vient travailler ou visiter.
Autre point supplémentaire d’entrée, les parloirs, qui restent une voie majeure d’introduction des objets et produits prohibés, qui font partie d’une campagne offensive lancée récemment par le garde des sceaux Gérald Darmanin.
Un portique à ondes millimétriques
À Dijon, ces fameux parloirs sont donc dans la ligne de mire. Dans quelques semaines, les équipements existants pour le contrôle des visiteurs seront remplacés par des plus modernes, notamment un portique à ondes millimétriques, qu’on peut retrouver dans les aéroports.
« Cela va nous permettre de voir l’intégralité de la personne et détecter ce qu’on ne peut pas aujourd’hui, comme des couteaux en céramique par exemple », explique Ingrid Delabarre, directrice de la maison d’arrêt. « Nous effectuons aussi un rappel de la loi systématique à tous les proches. » C’est-à-dire que les agents pénitentiaires expliquent à chaque visiteur ce qu’il risque s’il introduit arme, stupéfiants ou téléphone. Ils pourront déposer dans une poubelle, mise à disposition, ces éventuels objets interdits. « On peut leur retirer leur droit de visite et ils encourent des sanctions pénales », précise la directrice.
Samedi 29 novembre, deux jours après la double évasion, une importante opération de contrôle avec la brigade cynophile a été menée aux parloirs. « Ça nous a permis de récupérer des stupéfiants sur un visiteur. Mais surtout, à la suite du fameux rappel de la loi, 50 % des proches sont ressortis, prétextant avoir oublié quelque chose », raconte Ingrid Delabarre. « On a aussi convenu, avec les forces de l’ordre, d’organiser plus régulièrement des opérations de contrôles aux parloirs. »




