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Pablo Rodriguez perd des appuis au caucus : des élus libéraux comptent lui montrer la porte s’il ne démissionne pas

Coup de tonnerre en politique québécoise à moins de dix mois des élections: le chef libéral Pablo Rodriguez annoncera sa démission dans les prochaines heures.

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Selon nos informations, Pablo Rodriguez a finalement pris sa décision. Le moment exact où il en fera l’annonce n’a pas encore été déterminé, mais ça ira après le caucus des députés prévu à 14h cet après-midi. Il veut parler à ses députés avant d’affronter les médias. 

Devenu une distraction pour son parti en raison de l’accumulation d’allégations de pratiques douteuses durant sa campagne à la direction, le capitaine des rouges rendra les armes.

Le chef serait en train de préparer sa sortie avec de proches conseillers. 

Pourtant, la semaine dernière, le chef affirmait qu’il allait se battre et rester. Dans un discours émotif, il avait exhorté ses troupes à se rallier à lui.

«Ce n’est pas le temps de changer de chef», avait-il plaidé. «Il vente fort, mais j’ai la couenne dure (…) Si vous pensez une seule seconde que je ne suis pas capable de renverser la vapeur, checkez-moi bien aller», avait crié Rodriguez lors du bilan de fin de session à l’Assemblée nationale.

Perte d’appuis au caucus

Or, la pression était devenue intenable pour le leader du Parti libéral du Québec, dont la course au leadership est sous la loupe des enquêteurs de l’UPAC et du DGEQ.

Après d’anciens élus libéraux, qui réclamaient son départ, Pablo Rodriguez avait perdu l’appui de députés de son caucus dans les dernières heures.

«J’ai atteint le point de non-retour», a affirmé à notre Bureau parlementaire une personne membre de la députation, qui disait ne pas être la seule.

«Je pense qu’il doit quitter», nous a confié ce matin une autre source membre du caucus.

Le caucus de la dernière chance, prévu ce matin à 8h30, a d’ailleurs été reporté à 14h ce mercredi. Tard hier soir, l’heure du caucus virtuel a été modifiée sans explications. Depuis, les rumeurs s’emballent.

Des sources mentionnent qu’un avis aux médias pourrait être envoyé mercredi matin par l’équipe de Pablo Rodriguez concernant son avenir politique. 

Or, le chef n’est pas prêt à annoncer son départ avant d’avoir parlé à son caucus. 

S’il hésite, des élus ont préparé leurs arguments pour l’inciter à prendre une décision. L’un d’eux compte lui dire «qu’il doit prendre la bonne décision pour le parti».

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l’émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Une crise qui fait mal

Les tuiles qui s’abattent sur la formation libérale depuis cinq semaines ne cessent de s’accumuler. La crise qui mine le parti est loin de s’éteindre.

Encore hier, notre Bureau d’enquête révélait qu’une vingtaine de donateurs à la campagne à la chefferie de Pablo Rodriguez ont reçu des enveloppes de 500$ comptant pour rembourser leur contribution, lors d’une soirée de financement tenue en avril dernier.

Déjà, l’enquête déclenchée par l’UPAC en raison d’allégations visant la course à la chefferie de Pablo Rodriguez avait laissé des traces. Le chef se défend et assure qu’il n’était au courant de rien. Son leadership est toutefois durement écorché.

La semaine dernière, d’ex-ministres, d’ex-élus et des militants réclamaient sa démission. L’image de la formation est entachée à nouveau sur le plan de l’éthique, dénoncent-ils.

Selon nos informations, l’exécutif du Parti libéral du Québec se prépare en cas de démission, à déclencher une courte course à la chefferie qui pourrait durer entre quatre et six semaines.

Il serait peu probable qu’une nomination soit le choix de l’exécutif, dit-on. À huit mois des élections, le PLQ a encore le temps de laisser ses membres choisir leur chef.

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