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Agora Longueuil : Sacha Parisella dévoile ses engagements

Défusions municipales, participation citoyenne et transparence figurent parmi les priorités de Sacha Parisella, chef d’Agora Longueuil, qui affronte la mairesse sortante Catherine Fournier à l’élection municipale du 2 novembre.

En entrevue au Courrier du Sud ce vendredi, M. Parisella explique ainsi sa candidature de dernière minute : «Je pensais qu’il y aurait deux ou trois candidats à la mairie, dit-il. J’aurais probablement rejoint une équipe, mais comme personne ne se présentait, j’ai décidé d’y aller moi-même.»

Défusions municipales

Plus de vingt ans après les défusions municipales, M. Parisella estime que les trois arrondissements qui composent la ville de Longueuil – le Vieux-Longueuil, Saint-Hubert et Greenfield Park – devraient redevenir des municipalités. «La force du nombre de Longueuil fait que c’est elle qui décide pour les arrondissements de Saint-Hubert et Greenfield Park», déplore le candidat.

Sacha Parisella propose de défusionner les arrondissements du Vieux-Longueuil, Saint-Hubert et Greenfield Park. (Photo: Le Courrier du Sud – archives)

Il regrette que la question de la défusion n’ait pas été posée aux résidents de Saint-Hubert en 2004, faute du nombre nécessaire de signatures pour la tenue d’un référendum. «Mais maintenant que l’agglomération est bien installée, qu’on a la police et que tout est bien en place, il n’y a aucune raison de garder un arrondissement», fait-il valoir.

Comité citoyens

Le chef d’Agora Longueuil veut amener les séances du conseil à un autre niveau. «Il faut ce soit interactif. Il faut que les gens puissent échanger. On parle des personnes âgées. Depuis la pandémie, elles sont bien équipées avec des tablettes», assure-t-il.

Selon lui, un comité citoyen ferait le pont entre les élus et les citoyens sur les projets en cours «…afin d’éviter que des sujets apparaissent sans que personne ne soit au courant». 

Il s’attaque aussi au site internet de la Ville qu’il qualifie sur ses réseaux sociaux de «complexe, mal structuré et souvent obsolète».

Environnement

À propos du Plan de protection et de conservation des milieux naturels (PPCMN) de la Ville qui a entrainé l’expropriation de quelques 1685 terrains pour des fins environnementales, M. Parisella soutient que sur une grande partie du territoire touché, les infrastructures sont déjà en place (égouts et bornes fontaine) et que le terrain a déjà été retourné par les machines. «Ce n’est plus vraiment un milieu humide», estime-t-il.

Depuis le 21 juillet, ces terrains sont considérés comme une zone protégée. Le propriétaire peut les conserver ou les donner, mais il n’a plus le droit d’y bâtir un logement.

M. Parisella accuse l’administration Fournier d’avoir mis les citoyens devant les faits accomplis.

Entre mettre de côté le PPCMN ou dédommager les propriétaires concernés – une facture qui atteindrait plusieurs centaines de millions de dollars –, M. Parisella propose plutôt des zones tampons et des stationnements en alvéoles. Il ajoute qu’un développement serait possible dans le secteur du boulevard Payer et de la rue Nantel tout en protégeant les milieux humides.

Encore ici, le candidat souligne que ce n’est pas parce que la loi permet à une Vile de faire quelque chose que cette Ville doit le faire; un leitmotiv souvent répété par l’ancien chef de l’opposition Jacques Lemire, à qui M. Parisella affirme ne pas avoir parlé depuis deux ans pour différentes raisons.

Densification, aéroport et itinérance

Pour ce qui est de la densification urbaine, M. Parisella n’est pas contre. Il estime cependant que la hauteur des nouveaux bâtiments devrait respecter le caractère du secteur. Il propose aussi que la Ville permette la transformation de maisons en maisons bigénérationnelles non seulement pour des parents – père et mère – mais aussi pour des cousins.

«Pour l’aéroport, j’ai un gros bémol, ajoute-t-il en appréhendant déjà les ennuis de circulation sur la route 116 et sur le boul. Maricourt. Je ne suis pas contre son développement. Mais encore-là, il faut montrer la vision à court, moyen et long terme. J’aimerais que ce soit mieux expliqué aux citoyens.»

Agora Longueuil ne s’oppose pas au développement de l’aéroport mais aurait aimé que les citoyens soient mieux informés. (Photo: Le Courrier du Sud – archives)

Sur le plan social, il avance l’idée d’un programme d’accompagnement des personnes itinérantes par des citoyens et des entreprises, qui offriraient soutien et formation professionnelle. «Il faut redonner la dignité à ces personnes.»

Enfin, le chef d’Agora Longueuil reproche au parti de Catherine Fournier de ne pas avoir invité ses adversaires à un débat même si lui non plus n’a pas lancé d’invitation. «Je crois que pour la démocratie, c’est Mme Fournier qui devait nous approcher», avance le candidat.

Agora Longueuil n’a été reconnu comme parti que le 9 septembre par Élections Québec, une reconnaissance tardive qui n’a pas aidé au recrutement de candidats, avoue Sacha Parisella.

Avec seulement deux candidats dans son équipe, sa fille Sabrina (Laflèche) et Martin Lefebvre (Ruisseau-Massé), M. Parisella ne s’attend évidemment pas à renverser la «machine bien huilée» de Coalition Longueuil – Équipe Catherine Fournier. «Mais c’est important que les gens aillent voter le 2 novembre», lance-t-il en guise de conclusion.

Après plusieurs demandes d’entrevues lancées par Le Courrier du Sud depuis le début de la campagne électorale, le chef du parti Agora Longueuil, Sacha Parisella a contacté le journal le jeudi 30 octobre.  

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