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Carney range les paillettes: bienvenue dans le réel

Générationnel, transformationnel, historique! Rien de moins. C’est ainsi que le gouvernement Carney a vendu son premier budget – un document censé marquer un tournant, un réveil, un moment de grâce économique.

On s’attendait presque à ce que Mark Carney descende de la colline du Parlement enveloppé d’une aura dorée, porteur d’un budget «visionnaire».

Résultat: un budget correct. Pas flamboyant. Pas catastrophique. Juste… correct. Ce qui, dans l’univers post-Trudeau, relève presque du miracle.

Gros déficit

Certes, le déficit grimpe. Mais au moins, il grimpe avec une logique: réinvestir dans la défense, soutenir les secteurs laminés par la guerre tarifaire et, surtout, ne plus empiler des programmes sociaux comme des pancakes un dimanche matin. Carney veut faire le ménage, contrôler la machine, réduire la fonction publique et restaurer une discipline budgétaire disparue depuis 2015.

C’est plate? Oui. C’est terne? Aussi. Mais, pour une fois, on sent une main ferme sur le volant, pas un ministre en train de distribuer des arcs-en-ciel et des crédits d’impôt pour les brunchs de fin d’année.

Pragmatisme

Rappelons-nous que, l’an dernier, sous Trudeau, Ottawa célébrait à grands coups de congés de taxes sur les sapins de Noël et les plateaux de sandwichs pas de croûtes. Une époque bénie… si on aime les budgets-cadeaux emballés dans du papier rose bonbon. Carney, lui, a troqué les paillettes contre la calculatrice.

Alors, oui, il y a un déficit. Mais pour une fois, il n’est pas justifié par la naïveté politique, mais par une stratégie économique. Ce n’est ni un bon ni un mauvais budget. C’est un budget adulte, presque ennuyeux – et ça, c’est peut-être la meilleure nouvelle qu’on pouvait espérer.

Le vrai drame? Ce budget soi-disant «transformationnel» est en fait l’aveu qu’Ottawa n’a plus un sou. Après dix ans de chèques magiques, Mark Carney a simplement eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde savait déjà: le Canada est cassé, mais, au moins, quelqu’un a enfin ouvert les livres.

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