Grève à la STM: so, so, so, solidarité!

Donc, si je comprends bien, le transport en commun dans une ville comme Montréal n’est pas un service essentiel.
Des gens qui n’ont pas d’auto doivent marcher deux heures pour aller travailler ou se rendre chez le médecin, mais ce n’est pas un service essentiel.
Ben coudonc.
L’ONCLE DE SPIDER-MAN
Il y a deux sortes de travailleurs.
Les travailleurs qui n’ont aucun levier, qui ne peuvent pas prendre la population en otage et qui fabriquent des biens dont on peut se passer.
Ces travailleurs font la grève et tout le monde s’en sacre.
Et il y a ceux qui peuvent tout bloquer en mettant le pied sur le boyau d’arrosage.
Les employés de la STM font partie de la seconde catégorie.
En fait, ce n’est pas le boyau d’arrosage qu’ils écrasent avec leurs grosses bottes Kodiak.
C’est le tuyau d’oxygène qui permet à la société de respirer.
Les patrons ne nous donnent pas ce qu’on veut? La ville au complet va chercher son air!
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l’émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«So, so, so, solidarité!» chantent les syndicats.
Et votre solidarité envers les plus vulnérables de la société, elle est où?
«C’est important de prendre le transport en commun, c’est bon pour l’environnement!»
Sauf quand on est en moyen de pression.
Quand on est en moyen de pression, vous pouvez prendre votre auto et émettre des CO2 pendant deux heures sans avancer d’un pouce, ça nous passe 20 000 pieds par-dessus la tête.
«Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités», dit l’oncle Ben à Peter Parker.
Quand tu as le pouvoir de tout bloquer, tu ne devrais pas avoir le droit de le faire, point final.
Ça ne te plaît pas?
Trouve une autre job ailleurs.
La fonction publique offre des avantages que le privé n’offre pas. Mais ça devrait venir avec des exigences plus strictes, plus élevées.
Parce que le tuyau que tu peux bloquer avec tes grosses bottes ne permet pas seulement d’arroser des fleurs.
Il achemine de l’air à la société au grand complet.
LES UNS CONTRE LES AUTRES
Adolescent qui ne peut pas faire son sport-études, car il doit prendre le transport en commun pour aller à son lieu d’entraînement, dame âgée qui doit se rendre au CHUM à partir d’Anjou pour tous ses rendez-vous médicaux plusieurs fois par mois, éducatrice en garderie de Montréal qui doit prendre un Uber deux fois par jour pour se rendre à son travail à Saint-Jérôme…
Des histoires comme ça, il y en a plein.
C’est bien simple, à QUB radio, je pourrais ouvrir les lignes trois heures par jour pour permettre aux citoyens de ventiler…
«Les médias montent les travailleurs les uns contre les autres en pestant contre la grève de la STM», ai-je lu sur un site de gauche.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l’émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Euh, non, les amis employés d’entretien de la STM, chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro.
C’est vous qui montez les travailleurs contre vous.
Vous ne faites preuve d’aucune solidarité, vous écœurez des travailleurs qui gagnent beaucoup moins d’argent que vous n’en gagnez.
C’est qui, les privilégiés?
Et pendant ce temps, le gouvernement nous dit que le transport en commun n’est pas un service essentiel.
Vous vous foutez de notre gueule ou quoi?




