Nouvelle grève des chauffeurs de la STM: y aura-t-il du service les 15 et 16 novembre?

À la suite de leur débrayage du 1er novembre au cours duquel aucun service n’a été offert, les chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal (STM) seront à nouveau en grève les 15 et 16 novembre. À quoi peut-on s’attendre?
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La STM a annoncé jeudi avoir reçu l’avis de grève de la part du syndicat, ce qui donnera lieu au cours des prochains jours à une décision du tribunal administratif du travail (TAT) qui déterminera les services essentiels qui devront être maintenus lors de ces deux journées.
Le 1er novembre dernier, l’absence de service lors d’une journée de fin de semaine ne portait pas atteinte à la sécurité publique, selon le TAT, qui a donc confirmé que les autobus et métro pouvaient bel et bien être à l’arrêt.
Devant la possibilité que ce soit de nouveau le cas pour les 15 et 16 novembre, la STM a invité les personnes ayant vécu des désagréments la fin de semaine dernière à venir en parler lors de l’audience.
«La STM lance un appel à toutes les organisations, les invitant à déposer un acte d’intervention auprès du TAT, s’ils désirent faire valoir qu’un certain niveau de service doit être assuré et faire entendre les impacts vécus lors de la grève du 1er novembre dernier», a-t-on indiqué par voie de communiqué.
Une entente entre l’employeur et les chauffeurs ainsi que les opérateurs mettrait fin au conflit et ferait en sorte que les deux journées de grève n’auraient pas lieu.
Après 64 rencontres, les parties demeurent cependant campées sur leurs positions.
Le syndicat des chauffeurs d’autobus et opérateurs de métros a d’ailleurs décrié jeudi la manière dont le gouvernement gère le dossier.
«La CAQ gère ce dossier-là de la pire façon possible, soutient le président du syndicat, Frederic Therrien. En menaçant de devancer l’entrée en vigueur de sa loi, le ministre Boulet nuit à l’obtention d’un règlement rapide et négocié entre les partis.»
Ce qu’il envoie comme message à la STM, c’est d’attendre, et qu’il va régler le dossier à sa place en nous imposant un contrat de travail. Pendant ce temps, le conflit perdure et les services sont affectés.»
Il a aussi déploré que sa rencontre avec la nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, n’ait pas donné lieu à une bonification du cadre financier de la STM.
«Nous trouvons que c’est un manque de leadership de la part de la mairesse de Montréal, indique M. Therrien. Nous avions espoir que son arrivée permettrait de trouver une voie de sortie de crise, particulièrement avec ses promesses en matière de transport en commun.»
«Malheureusement, ce qu’elle nous a dit, c’est que ce n’était pas sa priorité», continue-t-il.
La STM a fait part de son intention d’entamer un «blitz de négociations» lors duquel des rencontres auront lieu tous les jours.
«La STM est pleinement mobilisée pour trouver des solutions qui prendront en compte les besoins essentiels de flexibilité et d’agilité dans l’organisation du travail afin d’assurer de l’efficience opérationnelle dans le contexte de la situation financière difficile dans laquelle elle se trouve», mentionne la Société de transport de Montréal, dans son communiqué.
Grève des employés d’entretien
Cette grève survient au milieu de la période de 28 jours de débrayage des employés d’entretien de la STM, qui limite le service offert uniquement aux heures de pointe depuis le 2 novembre.
La pression a grimpé d’un cran sur les deux parties mercredi afin qu’ils dénouent l’impasse.
La mairesse de Montréal a demandé qu’une solution soit trouvée afin d’y mettre fin avant le 15 novembre, mais, comme pour les chauffeurs, les deux parties semblent encore loin de parvenir à une entente.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, a pour sa part laissé entendre qu’il n’excluait rien dans le but de mettre fin au conflit, incluant le devancement de l’entrée en vigueur de la loi 89, qui redéfinira dès le 30 novembre la notion de «service essentiel».
«Une rencontre entre les médiateurs, la STM ainsi que le syndicat des employés d’entretien est prévue aujourd’hui, indique la STM. Des rencontres ont eu lieu ces derniers jours entre les deux parties pour tenter de dénouer l’impasse.»
De nombreux Montréalais ont déploré au cours des derniers jours l’impact que les horaires limités avaient sur leur quotidien.
Le service pourrait être affecté jusqu’au 28 novembre si la grève se poursuit jusqu’à la fin.




