Du football juvénile D4 au Bol d’Or collégial

Tous les chemins mènent à Rome, paraît-il.
C’est un peu, beaucoup, le cas de celui qu’on appelle Mason «Beast», chez les Volontaires.
Le jeune homme a disputé une première saison de football, en secondaire 4, à l’école La Ruche de Magog.
En secondaire 5, il a plutôt pris la direction de Stanstead, pour y compléter ses études, et jouer au rugby, entre autres.
Les Volontaires l’ont malgré tout recruté, afin d’occuper le poste de porteur de ballon.
S’il a bien fait, à sa première saison, en 2024 (368 verges et trois touchés) il a poursuivi sa progression cette année (432 verges et huit touchés).
Béasse mène un comité de porteur de ballon qui a permis aux Volontaires de contrôler le tempo lors de leurs deux victoires en éliminatoires jusqu’ici, deux victoires réalisées par jeu blanc.
D’abord 22-0 contre Trois-Rivières et ensuite 39-0 contre Lionel-Groulx, en demi-finale.
Lors de ces deux matchs, Béasse a porté le ballon 47 fois, pour 322 verges de gain, et cinq touchés.
Quand même.
Pas de doute, Béasse et ses acolytes porteurs de ballon seront à surveiller, samedi en finale du Bol d’Or, face aux Lauréats de Saint-Hyacinthe.
Pour l’instant, le jeune homme savoure chaque moment.
«Je n’ai jamais été au Bol d’Or! Et j’espère que ça ne sera pas la dernière fois!», a-t-il expliqué après la victoire contre Lionel-Groulx.
«C’est ma deuxième vraie saison de foot, en réalité. J’ai joué avec les Carnicas, en division 4, c’était du football à 9 contre 9. L’année suivante, j’ai quitté pour le Collège Stanstead, pour l’école, et pour jouer au rugby», se rappelle-t-il.
«Un de mes entraîneurs à La Ruche (Pierre-Michel Bolduc) est maintenant avec les Volontaires. Il m’a demandé d’essayer, de venir au camp de l’équipe. Depuis ce temps, ça se passe bien!», dit-il à travers un sourire.
Mason Béasse est l’un de ces joueurs et coéquipiers qui fait l’unanimité, dit l’entraîneur-chef Jean-Philippe Gauthier.
«Il a joué au rugby, à la crosse, c’est un athlète naturel. Très fort musculairement. Il «benchait» son trois plaques à 15 ans! Il a des qualités physiques qui ne s’achètent pas. C’est un gars habile, fort, mais avec une bien petite expérience de foot, malgré tout».
«Mais au-delà de ça, c’est le «vibe» autour de ce gars-là qui est incroyable. L’énergie qu’il amène. C’est un gars tellement positif. J’ai rarement vu un gars avec une aura aussi positive que ça. Tout le monde embarque dans son sillon. C’est un gars l’fun à côtoyer. C’est rare, un coéquipier comme lui».
Béasse excelle autant sur le terrain que sur les bancs d’école, poursuit Jean-Philippe Gauthier.
«On savait c’était qui, on l’a recruté. On se souvenait de l’avoir vu jouer en secondaire 4. On l’a approché quand même, et on a réussi à le convaincre, dès qu’on a su qu’il voulait jouer à nouveau au football. Il a fait deux ou trois entraînements avec nous, il a vu l’ambiance et il a connecté tout de suite».
Et Gauthier n’est pas le seul à voir le potentiel en Mason Béasse.
Déjà, après la victoire contre Lionel-Groulx, des membres des Stingers de Concordia et des Redbirs de l’Université McGill lui ont jasé ça un brin.
Même s’il lui reste encore une année d’admissibilité, au minimum, au Cégep, Mason Béasse attire déjà l’intérêt des programmes universitaires.
Une histoire de résilience, et de passion, qui continue de s’écrire chaque semaine.




