Coupe Grey : Marc-Antoine Dequoy fier de voir le français plus respecté

Suivez dès 16 h dimanche sur RDS et le RDS.ca notre émission spéciale qui met la table au match de la coupe Grey entre les Alouettes et les Roughriders. La rencontre suivra sur nos ondes.
WINNIPEG – Même les gens qui n’aiment pas le football ont entendu parler du discours enflammé de Marc-Antoine Dequoy pour défendre le français après la victoire des Alouettes de Montréal à la coupe Grey en 2023.
Il y a deux ans, en arrivant à Hamilton, tous les médias francophones avaient été surpris de remarquer que l’affichage préparé par la LCF était uniquement en anglais au centre des médias.
Ensuite, la déception a été encore plus grande en faisant le même constat au stade de Hamilton. Le collègue Didier Orméjuste a été l’un des premiers à partager cette erreur d’affichage unilingue et la vague a déferlé à partir de ce moment pour conclure avec l’envolée de Dequoy une fois que le championnat avait été acquis.
Deux ans plus tard, sans être un politicien, force est d’admettre que Dequoy a exercé un impact de taille. Le français est aussi présent que l’anglais à Winnipeg et ça réchauffe le cœur dans cette ville à la température souvent glaciale.
« J’ai fait un décompte et c’est 50/50. Je regarde ce logo qui représente bien les deux langues. C’est le fun et tant mieux si ça peut devenir le logo officiel. »
— Marc-Antoine Dequoy en pointant le logo qui se lit ainsi : Coupe Grey CupMarc-Antoine Dequoy Marc-Antoine Dequoy (RDS)
Le maraudeur québécois était donc heureux de lever son chapeau cette fois.
« Il faut rendre crédit à l’organisation, ils ont pris conscience de l’enjeu et ils ont respecté qu’on est un pays bilingue. Peu importe l’identité des équipes, il y a une communauté francophone et elle mérite d’être représentée », a mentionné le numéro 24.
Nul doute, le manque de respect envers le français avait été utilisé comme motivation par les Alouettes en 2023. On doit également se rappeler du discours exceptionnel du quart-arrière Cody Fajardo qui avait soulevé que plusieurs observateurs ne respectaient pas le talent des Alouettes et son propre talent.
Ses paroles avaient résonné fort dans le cœur de plusieurs joueurs qui avaient presque tous déjà été regardés de haut au moins une fois dans leur parcours.
Ce discours, qui répétait sans cesse F… You Just Watch (FYJW), avait galvanisé les troupes. Fajardo, lui-même avait répondu avec une séquence offensive absolument fantastique en fin de rencontre pour procurer le triomphe aux Alouettes.
On a demandé à Dequoy si un tel discours allait se reproduire cette semaine?
« On essaie de trouver des similitudes avec 2023 et c’est vrai qu’elles sont nombreuses quand tu regardes le déroulement de notre saison. Mais je pense qu’on doit donner la chance à notre édition de 2025 de s’identifier à sa façon. On ne va rien pousser. Si un moment magique survient, ce sera ça. La beauté d’un moment magique, c’est qu’il n’est pas forcé, c’est authentique et réel », a résumé Dequoy avec justesse.
Quant à l’entraîneur-chef Jason Maas, il a reconnu que la mentalité adoptée du FYJW avait évolué depuis ce moment.
« On croit en notre philosophie, il faut travailler fort et avoir une chimie dans notre équipe. Peu de gens croyaient en nous et c’est l’origine de ce FYJW. Ce n’est pas autant le cas depuis deux ans, mais on a conservé ce petit plus qui nous distingue. On n’a pas besoin de motivation supplémentaire désormais », a cerné Maas.




