Cinq défaites de suite : Un entraînement court et intense pour régler un problème

Le Canadien commet trop d’actions qui aident l’adversaire, c’est pourquoi l’équipe s’est entraînée brièvement et intensément vendredi, histoire d’être dans la vérité.
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Mine de rien, on vient de résumer les trois thèmes abordés par Martin St-Louis dans l’antichambre du vestiaire du CH au Complexe sportif CN de Brossard.
Le Tricolore n’a pas tenu une très longue séance avant l’heure du dîner. St-Louis est resté sur la glace 23 minutes pour être exact. Avant de partir, il a dit «Thats it» à ses hommes et a quitté la glace.
St-Louis s’est ensuite adressé aux médias pendant huit minutes parce qu’il y avait ensuite une réunion d’équipe où il y a eu une séance vidéo et lors de laquelle on s’est sûrement dit LA vérité.
Bref, mais intense
«Je voulais que ça ne soit pas trop long, mais très intense», a expliqué St-Louis au début de son point de presse.
«Cette pratique n’était pas longue, mais c’est la plus intense qu’ils ont eue, a insisté l’entraîneur-chef. Je le sais que ça ne paraît pas parce qu’on n’a pas été sur la glace longtemps, mais ce n’était pas une pratique facile.»
Le Canadien a perdu sept de ses huit derniers matchs, dont les cinq derniers. Ce n’était pas un entraînement punitif, mais il y a des choses qui agacent St-Louis et il a ressorti une de ses marottes.
«Je ne sais pas s’il y a un problème majeur, mais j’ai vu des choses hier qui doivent arrêter maintenant et ce sont les actions qui aident l’autre équipe.
«Le groupe est résilient, mais on ne serait pas obligés d’être résilients si on faisait moins d’actions qui aident l’autre équipe», a-t-il affirmé en revenant sur le même concept dont il a fait état à quatre reprises pendant les huit minutes qu’il a parlé.
Dommages collatéraux
Pour une seconde journée de suite, on a préféré soustraire Samuel Montembeault et Jakub Dobes aux médias même si le second était dans le vestiaire vendredi matin. Martin St-Louis a d’ailleurs indiqué qu’il n’avait pas arrêté son choix sur son gardien pour affronter Toronto samedi. Lane Hutson a rappelé que les deux hommes masqués étaient presque des victimes collatérales de la situation actuelle.
«Ce n’est pas de leur faute, la responsabilité nous incombe tous. Nous devons tous être plus solides.
«Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes, a poursuivi Hutson. Nous ne sommes pas près d’avoir été aussi bons que nous devons l’être. Ce n’est pas qu’un gars, c’est tellement plus et si chaque joueur creuse un peu plus profondément, on se donne une chance.»
À l’entraînement, St-Louis a beaucoup insisté sur l’intensité en fond de territoire aux deux bouts de la patinoire, ce que l’équipe faisait bien en début de saison.
«Des fois, tu dévies un peu de ta recette et il faut que tu retournes voir ton manuel. C’est trois tasses, c’est deux cuillères», a-t-il imagé avec un peu plus de légèreté.
Miroir
Ce qui s’est aussi dégagé de ce lendemain de veille, c’est la nécessité pour cette équipe de répondre de ses actes.
«On doit se regarder dans le miroir et être imputable. Il faut faire les choses de la bonne façon. Nous devons être matures avec la rondelle et ne pas tricher», a souligné Cole Caufield en admettant que les dernières semaines n’avaient pas été très agréables.
Selon Alexandre Carrier, qui concède que ses coéquipiers et lui ont manqué de concentration et d’exécution depuis le début du mois, Martin St-Louis a fait le nécessaire pour rappeler le groupe à l’ordre.
«Il met les points sur les i, il nous dit la vérité en nous disant que nous devons nous regarder dans le miroir et on l’a fait en regardant de la vidéo.
«C’est important que tout le monde le fasse et qu’on prenne de la fierté de jouer au Centre Bell. On ne peut pas perdre 8 à 4, ça fait plusieurs semaines qu’au Centre Bell on ne performe pas. Il faut se présenter demain.»




