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PSG-Tottenham : l’Angleterre se paie Thomas Frank, le coach qui a peur face aux cadors

Mercredi soir, le Paris Saint-Germain affronte Tottenham, dans le cadre de la cinquième journée de la Ligue des Champions. Cinquième du classement, le club parisien voudra repartir de l’avant après sa défaite au Parc des Princes contre le Bayern Munich la journée précédente (1-2). En face, les Spurs de Thomas Frank sont dixièmes et voudront conserver leur invincibilité après deux victoires et autant de matches nuls. Cette rencontre marquera également les retrouvailles entre les deux équipes qui s’étaient affrontées l’été dernier dans le Frioul italien en Supercoupe d’Europe. Un match que les hommes de Luis Enrique avaient gagné (2-2, 4-3 t.a.b) alors qu’ils n’avaient qu’une semaine d’entraînement dans les pattes et qu’ils étaient menés 2-0. Aujourd’hui, cette défaite donnerait du grain à moudre à plusieurs observateurs anglais.

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Tottenham fait bonne figure en Ligue des Champions et pointe au neuvième rang du classement de Premier League, à trois longueurs du top 4. On est loin de la saison dernière catastrophique sous Ange Postecoglou, mais les Spurs peinent à convaincre. Surtout leur entraîneur, Thomas Frank. Ce dimanche, le Danois de 52 ans a vu son équipe sombrer à l’Emirates contre Arsenal (1-4). Tottenham en a perdu des derbies du nord de Londres dans le passé, mais ce matin, Frank est sévèrement attaqué. La raison ? Le Scandinave a débarqué dans l’antre du rival londonien avec un 5-4-1 ultra-défensif, avec plusieurs éléments offensifs (Xavi Simons, Randal Kolo Muani, Mathys Tel et Brennan Johnson) sur le banc de touche. À l’issue du match, Frank n’a d’ailleurs pas eu d’autre choix que de présenter ses excuses aux supporters des Spurs.

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Tottenham, ce n’est pas Brentford

« J’avais choisi une équipe en 5-4-1, j’ai changé de façon intelligente à la pause, mais dès la première minute, ils ont marqué. 3-0. La suite, vous la connaissez. Par où commencer ? Il est bien sûr extrêmement décevant que nous n’ayons pas mieux joué contre Arsenal, notre plus grand rival. Je ne peux que présenter mes excuses aux supporters. Vendredi, lorsque nous avons discuté, j’étais très confiant quant à notre capacité à être compétitifs aujourd’hui. Nous avons essayé de venir ici, d’être agressifs, de mettre la pression haut et, par moments, de les attaquer. Nous n’y sommes pas parvenus. Nous n’avons pas réussi à nous rapprocher suffisamment d’eux dans les situations où nous aurions pu le faire. » Un choix tactique très frileux du coach londonien qui ne passe pas chez les fans de Tottenham ni auprès de la presse sportive. D’ailleurs, avant même d’analyser la performance des coéquipiers de Richarlison, certains n’ont pas manqué de rappeler la réponse provocatrice de Frank en conférence de presse sur Eberechi Eze. « C’est qui Eze ? ». Une réponse qui a depuis bien fait marrer les supporters d’Arsenal après le triplé inscrit par leur recrue estivale. Mais revenons au 5-4-1 de Frank.

Dans la presse anglaise, nombreux sont les médias à rappeler à Thomas Frank qu’il n’entraîne plus Brentford. « L’approche « petit club » de Thomas Frank a conduit Tottenham à une situation embarrassante. Le résultat a été douloureux, la performance inacceptable, mais le plus grand embarras pour Tottenham Hotspur, qui s’est incliné 4-1 face à Arsenal dimanche, a été de se présenter à l’Emirates Stadium comme s’il s’agissait de Tamworth (un club de D5 anglaise, ndlr). (…) Frank est un entraîneur intelligent et talentueux, et le poste à Tottenham n’est pas facile (…), mais il doit prouver qu’il est capable d’adopter la mentalité d’un grand club », a écrit le Telegraph. Même son de cloche dans les colonnes du Daily Mail. « Au moins, Thomas Frank sait désormais ce que signifie réellement être entraîneur de Tottenham. Il est inacceptable de perdre ainsi. (…) Le problème, c’est que la façon dont il a abordé ce match équivalait à une capitulation, et ce sentiment d’infériorité le poursuivra jusqu’à ce qu’il ait l’occasion de se rattraper – s’il reste en poste jusque-là, bien sûr. (…) Ce n’est pas grave si vous êtes l’entraîneur de Brentford, où chaque point obtenu contre un grand club est un mini-triomphe, un coup porté au leader. Mais ce n’est tout simplement pas suffisant lorsque vous êtes à la tête des Spurs, un club qui aspire à une crédibilité européenne ».

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«Le déplacement en milieu de semaine à Paris en Ligue des Champions n’aurait pas pu tomber au pire moment»

Si TeamTalk assure que l’avenir du coach des Spurs est menacé, il convient de rappeler que Thomas Frank s’était déjà fait taper sur les doigts pour sa manière de jouer trop craintive face à un autre ténor de Premier League. C’était il y a trois semaines, quand les Spurs avait perdu un autre derby londonien (1-0 à domicile face à Chelsea). Et cette fois, c’est le consultant et ancien joueur de Liverpool Jamie Carragher qui s’était payé Frank. « Le gros problème pour Thomas Frank et les autres managers qui font le saut d’une petite équipe de Premier League vers l’une des grandes équipes du championnat, surtout lorsqu’ils sont considérés comme des entraîneurs pragmatiques, c’est qu’ils doivent apporter du jeu à ces équipes. On pourrait regarder ce résultat (face à Chelsea) et penser qu’il n’y a pas grand-chose à redire, mais quand on regarde le match du week-end, c’était comme regarder une équipe de deuxième division affronter une équipe de Premier League en FA Cup. » Thomas Frank a-t-il réellement peur lorsque son équipe affronte un gros bras ?

Certains vous diront que les Spurs ont battu Manchester City (2-0) en début de saison, quand d’autres rappelleront que le club londonien a systématiquement fait une contreperformance dans les autres grands rendez-vous de sa saison (défaite contre Arsenal, Aston Villa, Newcastle, Chelsea, nul face à Bodo/Glimt, Monaco et Manchester United). Mercredi, les Spurs se rendront à Paris et défieront un champion d’Europe toujours privé de plusieurs de ses titulaires habituels (Désiré Doué, Achraf Hakimi) et loin d’afficher une forme (physique) olympique (Ousmane Dembélé est quand même annoncé de retour), et la presse anglaise s’attend à tout sauf à un miracle. « Le déplacement en milieu de semaine au Paris Saint-Germain en Ligue des Champions n’aurait pas pu tomber au pire moment. Mais c’est le match à domicile contre Fulham le week-end prochain qui semble déjà important pour Frank, du moins pour conserver la confiance des supporters. Tottenham devra se montrer offensif et s’imposer face à ses adversaires. Rien d’autre ne sera toléré », ajoute le Telegraph. Thomas Frank et ses hommes feront-ils mentir les observateurs dans deux jours ?

Pub. le 24/11/2025 14:15
– MAJ le 24/11/2025 19:15

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