TLMEP : encore plus de politique… et un shooter!

Tout le monde en parle a débuté en force en recevant l’ancien ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes, Steven Guilbeault, qui en était à sa première sortie publique depuis son départ du cabinet de Mark Carney.
Très émotif, l’homme politique a d’ailleurs pris quelques secondes avant de répondre à la première question de Guy A. Lepage: «ça a été une semaine difficile», a-t-il soufflé, réclamant à la blague un verre de fort.
Élu depuis 2019, Steven Guilbeault a tenu à souligner la chance qu’il avait eue d’être responsable de ministères, bien conscient qu’il s’agit d’une position où les «compromis» sont nécessaires.
Or, l’entente de principe entre le gouvernement fédéral et l’Alberta, concernant la construction d’un nouvel oléoduc, a été «la goutte de trop».
Invité à commenter l’approche de l’Alberta face à la crise climatique, l’ancien ministre de l’Environnement sous le gouvernement Trudeau a critiqué sans détour les décisions de la première ministre Danielle Smith.
«[En 2021], plus de la moitié des investissements en énergies renouvelables qui se faisaient au pays étaient en Alberta, dans sa province, et elle a dit “moi, je mets un moratoire là-dessus”. C’est de la folie furieuse», a affirmé le député de Laurier—Sainte-Marie.
Malgré sa «mésentente profonde» avec le premier ministre sur la question de la lutte aux changements climatiques, M. Guilbeault demeure convaincu que le parti libéral et Mark Carney sont ceux «dont nous avons besoin présentement».
Au-delà de l’environnement, Steven Guilbeault a eu les larmes aux yeux lorsque Jean-Sébastien Girard l’a questionné sur ses chantiers en culture : «Est-ce que vous avez l’impression d’abandonner la culture?» a demandé le coanimateur de la soirée.
«Il y a tellement de choses que j’aurais voulu faire avec eux autres encore, mais le sacrifice pour faire ça… le prix était trop élevé», a répondu M. Guilbeault, soulignant que le milieu culturel aurait toujours son soutien en tant que député libéral.
En guise de conclusion plus festive, l’équipe de TLMEP a offert un shooter à l’ancien ministre… Qui l’a bu d’une traite!
La réforme du régime syndical
Magali Picard et Caroline Senneville, respectivement présidentes de la FTQ et de la CSN, ont critiqué de leur côté le projet de loi 3 visant à réformer le régime syndical.
«Ce projet de loi, il est de nature autoritaire. Ce n’est pas Magali qui le dit. Ce n’est pas Caroline Senneville. […] Ce sont tous les experts qui sont allés en commission parlementaire», a notamment déploré d’emblée Mme Senneville.
«On ne se fera pas d’histoire ici. Dans les syndicats comme dans les autres organisations ou au gouvernement, des écarts de conduite ou des dépenses qui sont inappropriées, malheureusement, il y en a partout. Ça n’a pas de maudit bon sens de profiter d’anecdotes comme ça pour venir sabrer dans ce qu’on a bâti au Québec depuis plus de 60 ans», a souligné de son côté Magali Picard, questionnée sur les dépenses de la FTQ-Construction.
Assises plus tard aux côtés du ministre Jean-François Roberge, Magali Picard et Caroline Senneville n’ont pas hésité à faire entendre leurs points de vue tout au long de son entrevue.
Même si son entrée sur la chanson Good Lord des Salesbarbes avait de quoi nous tirer un sourire, l’ambiance n’était toutefois pas légère pendant l’entrevue de Jean-François Roberge.
Prières de rue, port de signes religieux, subventions des écoles religieuses : le député caquiste a tenté d’apporter quelques «clarifications» par rapport au projet de loi 9, dont l’objectif est de renforcer la laïcité au Québec.
Il a également tenu à répondre à ceux qui accusent son parti de soulever la question de la laïcité de l’État seulement pour des raisons «électoralistes».
«En 2019, on était au début d’un mandat et on était très haut dans les sondages: on a fait la loi sur la laïcité. En ce moment, c’est plus dur dans les sondages et on est à la fin d’un mandat. Donc, la constante, c’est que, peu importe les sondages ou le calendrier électoral, on suit nos valeurs», a-t-il déclaré.
Ministre de l’Immigration, M. Roberge a réagi brièvement à la fin du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) : «On ne dit pas “allez-vous-en”. On dit: il y a un programme qui existait et, si vous avez postulé dedans, on va le traiter. Maintenant, ce programme-là ferme. On crée un autre programme», a-t-il précisé, sans commenter spécifiquement les nombreux témoignages d’immigrants qui font les manchettes depuis l’annonce de la fin du PEQ.
Julie Snyder et les implants mammaires
Julie Snyder était de passage à Tout le monde en parle pour parler de son nouveau documentaire, Inoffensifs, mes implants?, qui met en lumière les risques de ce type de chirurgie esthétique. Le film déplore également l’absence d’un registre qui permettrait d’avertir les patientes dont les implants font l’objet d’un rappel de Santé Canada.
En tant que productrice d’Occupation double, Julie Snyder a également commenté la finale controversée d’OD Chypre, diffusée le 23 novembre.
«On se rend compte — et c’est touchant — que, pour le public, la finale avec les codes de la finale, c’est devenu une tradition. On entend les critiques et on les comprend aussi. […] Avec notre diffuseur, on va faire un post-mortem», a assuré la fondatrice et présidente des Productions J.
Guy A Lepage a profité du passage de Julie Snyder pour faire le point avec elle sur différents sujets. Comme les défis auxquels fait face le milieu de la télé, la vente de son phare aux Îles-de-la-Madeleine et le procès de Gilbert Rozon lors duquel elle a témoigné.
Venir en aide aux jeunes vulnérables
En fin d’émission, la journaliste Nancy Audet a livré une entrevue fort éloquente à propos des difficultés que traversent les enfants de la DPJ, une fois qu’ils atteignent leurs 18 ans.
«Chaque année, il y a 2000 jeunes qui quittent le système de la DPJ et il y en a 600 qui se retrouvent à la rue. C’est inacceptable», a-t-elle déploré rapidement.
L’auteure et conférencière, bien connue pour son implication auprès des jeunes de la DPJ, était accompagnée d’Alicia Monette, une jeune femme qui a grandi à travers le système et qui a livré un touchant témoignage.
En racontant leur vécu respectif, les deux femmes ont d’ailleurs fait naître quelques larmes autour d’elles.
Cofondatrice de l’organisme Ékip jeunesse, qui vient en aide aux jeunes vulnérables, Nancy Audet a fait la promotion de «La grande collecte d’hiver». Le public est notamment invité à y donner des vêtements chauds.
«Quand vous m’apportez un manteau, le lendemain, il y a un jeune dehors avec sur le dos qui a chaud», a précisé Mme Audet.
2025, une «année mouvementée»
Entre autres actualités, Pierre Brassard Catherine Souffront Darbouze et Marc St-Martin ont brièvement partagé les grandes lignes de leur spectacle 2025 revue et corrigée, présenté à Montréal jusqu’au 3 janvier.
L’équipe a raconté brièvement les coulisses de ce spectacle de fin d’année qui vient souvent, comme les autres projets de ce genre, avec des défis de dernière minute.



