Les Roulottes E. Turmel dans la tourmente: le commerce fermé «définitivement»

L’entreprise de véhicules de plein air Les Roulottes E. Turmel aurait fermé «définitivement» ses portes à peine 24 heures après que sa présidente a été invitée à réagir aux allégations de nombreux clients mécontents.

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«On nous a dit de ramasser nos outils et que c’était terminé. Qu’on n’avait pas à rentrer le lendemain», lance François Picard, technicien de l’organisation depuis quatre ans.

Mercredi dernier, Le Journal a contacté Suzie Turmel, la présidente de l’entreprise, pour l’inviter à réagir aux allégations de pratiques douteuses émises par de nombreux clients (voir autre texte). Affirmant qu’elle allait «nous revenir», elle n’a plus donné de nouvelles.

Dès le lendemain, les employés étaient avertis d’une «fermeture définitive», sans préavis. Le Journal a pu constater que les locaux étaient effectivement fermés, lundi, alors que le stationnement était entièrement recouvert de neige.

«C’est un autre employé qui me l’a dit, je n’ai été alerté de rien. Elle me doit une paie et des vacances, mais je suis incapable de la rejoindre [Mme Turmel]», déplore de son côté Marc Légaré, un vendeur en vacances en Arizona depuis quelques semaines.

Suzie Turmel, présidente des Roulottes E. Turmel.


Capture d’écran tirée de la page Youtube La Télévision d’ici Côte-de-Beaupré Île d’Orléans.

Pas surpris

Bien que la fermeture soit arrivée subitement, aucun des employés contactés par Le Journal n’était surpris de l’annonce.

Au courant des situations problématiques similaires rapportées par de nombreux clients depuis des années, ils se retrouvaient souvent entre l’arbre et l’écorce, à encaisser les plaintes, tout en confrontant la direction à ce sujet.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l’émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«On ne nous a donné aucune explication, mais on s’y attendait. C’était une question de temps avant que le bateau coule», estime M. Picard.

Les travailleurs s’inquiètent maintenant pour les roulottes qui ont été vendues à des clients dans les dernières semaines, mais qui se trouvent toujours dans la cour de Roulottes E. Turmel.

«C’est vraiment une situation merdique. Ces gens-là ont déjà commencé à payer!» souligne M. Légaré.

Invitée une fois de plus à réagir, Suzie Turmel n’a pas donné suite à nos appels.

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