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L’Alliance des profs dénonce le processus d’enquête à l’école Bedford

L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal (APPM) dit constater « avec inquiétude » que le processus d’enquête mené à l’école Bedford « s’est réalisé dans l’opacité, privant les personnes concernées d’une représentation adéquate ». « Le déroulement a été entaché par plusieurs irrégularités, notamment en ce qui concerne le respect des droits des personnes visées, la transparence du processus et des garanties procédurales », peut-on lire dans une lettre transmise à ses membres et dont Le Devoir a obtenu copie.

« Nous accompagnerons donc nos membres qui voudront que le Tribunal administratif du Québec (TAQ) se saisisse de leur dossier afin de réviser les décisions dans les normes de justice et d’équité », y est-il également écrit. Le syndicat affirme aussi avoir pris connaissance du retrait des brevets d’enseignement de certains membres de l’école Bedford.

« Nous ne défendons pas l’indéfendable, mais exigeons que les principes de justice naturelle soient respectés, sans compromis. Conséquemment, nous ne pouvons pas nous prononcer sur la légitimité des décisions », indique la missive.

L’APPM dit aussi s’attendre à une sortie médiatique de la Coalition avenir Québec. Selon elle, celle-ci va « [alimenter] le débat public en misant sur des thèmes porteurs et populistes, tels que la laïcité et l’hostilité envers les syndicats ».

À la suite des révélations concernant un « climat de peur et d’intimidation » instauré par des enseignants à l’école Bedford, 11 professeurs ont vu leur brevet suspendu. Des lacunes dans l’enseignement de certaines matières aux élèves, notamment en ce qui concerne les sciences et la technologie ou l’éducation à la sexualité, avaient notamment été rapportées par les enquêteurs. Des enseignants refusaient aussi l’accès à leur classe à du personnel professionnel souhaitant accompagner des élèves à besoins particuliers.

Des brevets révoqués

« À l’heure actuelle, certains brevets ont déjà été révoqués et le processus continuera de suivre son cours », confirme d’ailleurs le cabinet de la ministre de l’Éducation, Sonia LeBel. Le cabinet ne peut toutefois confirmer combien de brevets ont été révoqués.

« Dans le dossier de l’école Bedford, des comités d’enquête ont été formés et ceux-ci doivent effectuer un travail rigoureux qui implique diverses procédures légales et administratives », explique le cabinet de la ministre dans une déclaration écrite.

En octobre, la ministre LeBel a prolongé jusqu’au 31 décembre 2025 la surveillance et l’accompagnement par le gouvernement de l’école Bedford. Le mandat initial des deux accompagnateurs devait prendre fin le 30 septembre dernier. « La prolongation a été accordée puisque les accompagnateurs jugeaient avoir besoin de plus de temps d’observation pour s’assurer que la phase d’accompagnement ne soit plus nécessaire et ait les effets escomptés », précisait le cabinet.

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