Ukraine : à Moscou, l’envoyé de Donald Trump, Steve Witkoff, n’obtient pas d’avancées face à Vladimir Poutine

L’envoyé spécial américain Steve Witkoff (deuxième à gauche) et Jared Kushner, face au conseiller pour la politique étrangère russe, Iouri Ouchakov (quatrième à droite), au président russe, Vladimir Poutine, et au directeur général du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev (à droite), au Kremlin à Moscou, le 2 décembre 2025.
Aucun compromis après cinq heures de discussions. A minuit passé, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 décembre, sous les dorures du Kremlin, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine est apparu terne et stoïque à l’issue de la rencontre entre le président russe et l’émissaire américain Steve Witkoff. De facto, il a annoncé le nouvel échec des négociations de paix en Ukraine. « Aucune solution de compromis [sur les territoires ukrainiens] n’a encore été choisie, mais certaines propositions américaines peuvent être discutées », a reconnu Iouri Ouchakov, mâchoire serrée et langage calibré, dans une brève déclaration à la presse. « Il reste encore beaucoup de travail », a-t-il prévenu, se contentant de qualifier la conversation d’« utile » et « constructive ».
M. Witkoff, qui selon une conversation téléphonique révélée le 25 novembre par Bloomberg avait confié à M. Ouchakov avoir « le plus profond respect pour le président Poutine », n’a fait aucun commentaire. Du Kremlin, il s’est rendu à l’ambassade américaine à Moscou, afin de s’entretenir sur une ligne téléphonique sécurisée avec Donald Trump. L’émissaire de la Maison Blanche, accompagné dans sa mission en Russie de Jared Kushner, le gendre du président américain, pourrait directement s’envoler vers Bruxelles pour rencontrer ce mercredi Volodymyr Zelensky. « Ils souhaitent nous faire un compte rendu immédiat après leur réunion, a confié mardi le président ukrainien. L’avenir et les prochaines étapes dépendent de ces signaux, quels qu’ils soient. » Mais le Kremlin pourrait avoir fait pression sur M. Witkoff pour le dissuader d’une telle rencontre.
Il vous reste 77.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.




