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Efficacité de l’État | Québec veut éliminer 3000 postes supplémentaires d’ici 2027

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(Québec) France-Élaine Duranceau poursuit son « traitement choc » pour rendre l’État plus efficace en annonçant la réduction de 3000 postes additionnels d’ici 2027. Les fonctionnaires devront aussi revenir au bureau trois jours par semaine à compter de janvier.


Publié à
12 h 55

La présidente du Conseil du trésor a présenté mercredi la deuxième partie de sa stratégie pour réduire la bureaucratie et augmenter l’efficacité de l’État en dévoilant ses cibles de réduction d’effectifs.

Après avoir supprimé 2000 postes équivalents à temps complet (ETC) lors de la dernière année, Mme Duranceau veut abolir 2000 ETC supplémentaires dans la fonction publique pour 2026-2027. À cela s’ajoutent 1000 postes hors fonction publique, comme à la Société québécoise des infrastructures (SQI), Revenu Québec ou l’Autorité des marchés publics.

Le gouvernement fixe donc le total à une réduction de 5000 ETC sur deux ans. Québec espère générer des économies de 375 millions avec l’abolition de ces postes.

Pour l’heure, il y a environ 80 000 ETC dans la fonction publique pour 70 000 fonctionnaires.

« Il n’y a pas de tronçonneuse », assure Mme Duranceau, qui parle de coupes « ordonnées et chirurgicales » dans chaque ministère et organisme de l’État. La présidente du Conseil du trésor assure que la plupart de ces réductions s’effectueront de façon « naturelle » en raison des départs à la retraite et des démissions. Québec évalue que quelque 2000 fonctionnaires par année quittent l’État pour ces motifs.

« S’il y a un poste qui reste non comblé, c’est des heures de moins. Si je coupe de la bureaucratie […], c’est aussi des heures qui ne seront pas travaillées. Si on mutualise des services ou des fonctions, c’est aussi des heures en moins parce qu’on les concentre à un endroit plutôt qu’à un autre. Alors, c’est le cumul », explique Mme Duranceau.

Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement Legault maintient son gel de recrutement et d’embauche. Les réseaux de la santé et de l’éducation sont toujours exemptés, tout comme les « entreprises du gouvernement », c’est-à-dire les sociétés d’État qui génèrent des revenus, comme Hydro-Québec et Loto-Québec.

France-Élaine Duranceau veut que les ministères et organismes poursuivent leur « analyse approfondie » des missions de l’État et de la bureaucratie, comme elle leur avait demandé au début de l’automne.

Parmi les nouveaux efforts pour réduire le volume d’heures travaillées, Québec mise sur la possibilité pour un fonctionnaire de réduire la semaine de travail de 35 à 32 heures. Cela se fera sur une base volontaire, précise Mme Duranceau.

« On ne vient pas dire “coupe-moi tant de personnes”, ce n’est pas ça, l’objectif, c’est : “analyse ta situation intelligemment puis tu as une panoplie d’options pour arriver à tes fins” », indique-t-elle.

La cure d’amaigrissement lancée par le gouvernement Legault sème l’inquiétude, rapportait La Presse en septembre. Même de hauts fonctionnaires craignent de voir leur mission compromise. Le « gel de recrutement » décrété au printemps dernier fait aussi mal dans l’appareil gouvernemental.

Lors de son discours d’ouverture de session, en septembre, François Legault a promis d’administrer un « traitement choc » pour « couper profondément dans la bureaucratie » après sept ans de règne marqué par une augmentation de la taille de l’État.

Lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère, en avril dernier, le premier ministre avait également affirmé vouloir supprimer 2000 postes dans la fonction publique.

Retour au bureau

Par ailleurs, dès janvier, les fonctionnaires devront être présents trois jours au bureau par semaine plutôt que deux, comme c’est actuellement le cas. La présidente du Conseil du trésor estime que cela favorisera une meilleure collaboration entre les employés et renforcera le sentiment d’appartenance.

« Les humains sont des bêtes sociales alors c’est important de s’assurer de rencontrer les gens et de ne pas juste se côtoyer à travers un écran », a-t-elle illustré. « C’est dans la mouvance de ce qu’on voit aussi au fédéral, en Alberta, qui est à cinq jours, en Ontario, qui est à cinq jours, les banques qui sont à quatre jours », cite en exemple la ministre. Or, elle affirme ne pas avoir envisagé un scénario à cinq jours par semaine.

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