Bota Bota poursuit Luc Poirier pour 800 000 $

Les propriétaires du spa Bota Bota réclament 800 000 $ à l’investisseur Luc Poirier parce qu’ils estiment que l’entrepreneur-vedette s’attribue à tort la paternité du projet du Vieux-Montréal.
Dans une poursuite déposée le mois passé consultée par Le Journal, les propriétaires de Bota Bota, Daniel Emond et Geneviève Emond, allèguent que Luc Poirier a laissé «faussement croire que la famille Emond n’est pas à l’origine du Bota Bota».
Ce sont des propos tirés de la série «Luc le milliardaire?», diffusée sur Crave l’automne dernier, qui a sont au cœur de l’affaire.
Luc Poirier a réussi un coup de maître en vendant un terrain payé 20M$, en 2015, plus de 240M$ à la suédoise Northvolt, qui l’a acheté avec un prêt remboursable de Québec il y a deux ans.
Photo fournie par LUC POIRIER
«La diffusion télévisée de telles affirmations fausses et mensongères sur une plateforme médiatique d’envergure comme Crave – et depuis le 18 novembre 2025 sur le réseau public Noovo – crée une confusion manifeste», soutiennent les demandeurs.
Ce qui choque la famille Emond, c’est que Luc Poirier se serait présenté comme «l’initiateur et le concepteur du projet Bota Bota», selon eux.
Geneviève Emond, présidente et cofondatrice du spa Bota Bota. Ils ajoutent un deuxième bateau après 15 ans d’existence. Montréal, 27 novembre 2025. PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Au Québec, les Emond sont derrière le spa Balnéa de Bromont bien connu.
Pour ce qui est de Luc Poirier, c’est un investisseur à succès qui s’est bâti une fortune grâce à l’immobilier.
Poursuite de 800 000$
Les demandeurs affirment que Luc Poirier n’a pas raison de déclarer publiquement qu’il a eu l’idée d’aménager un spa sur un ancien bateau-spectacle, qu’il a approché le Vieux-Port, la famille Émond et qu’il était partenaire à parts égales dans l’actionnariat avec eux.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l’émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Contrairement à ce qu’il affirme dans la Série et comme mentionné précédemment, le concept de spa flottant n’est pas né de l’initiative de Poirier, il a été créé par Daniel Emond et sa fille Geneviève Emond», avancent-ils.
Pour ces raisons, les Emond s’adressent à la Cour supérieure pour obtenir 600 000$ en dommages pour atteinte à la réputation et 200 000$ en dommages et intérêts, pour un total de 800 000$.
Le Journal n’avait pas pu s’entretenir avec la famille Emond.
«Comme il s’agit d’un dossier judiciarisé qui ne concerne pas Bota Bota, spa-sur-l’eau, nous ne commenterons pas la situation. Mme Émond ne donnera pas d’entrevue pour le moment. Son seul commentaire est que ce que M. Poirier a affirmé concernant la création de Bota Bota ne correspond pas à la réalité», s’est limitée à dire l’entreprise.
Luc Poirier n’avait pas répondu au Journal au moment d’écrire ces lignes jeudi matin.
-D’autres détails suivront.
-Avec la collaboration de Julien McEvoy et de Philippe Langlois




