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Après les artistes, PSPP s’en prend Radio-Canada : Le chef péquiste n’a pas l’intention de changer son style

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, n’a pas l’intention de changer son style, même s’il écrase des orteils. Après le milieu culturel, il accuse maintenant Radio-Canada et les chercheurs universitaires de manquer d’indépendance en raison de leurs subventions du fédéral.

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«Je me tiens debout même quand il vente et c’est pour ça, entre autres, j’imagine, qu’on a un appui au dernier sondage de 39% de la population, a-t-il prévenu jeudi. Est-ce que je vais me dénaturer parce qu’on me met de la pression ou est-ce que je vais changer comme personne parce qu’on est à un an des élections? Pas du tout!»


Photo d’archives, STEVENS LEBLANC

Le leader souverainiste, qui reconnaît avoir un «style trop direct», a fait l’unanimité contre lui ces derniers jours. Dans une critique acerbe, il a reproché au milieu culturel d’avoir manqué de loyauté et d’avoir fait preuve de «vacuité intellectuelle» et «d’aplaventrisme» pour avoir encensé le nouveau ministre fédéral de l’Identité et de la Culture canadiennes, Marc Miller.

Non seulement il persiste et signe, mais Paul St-Pierre Plamondon s’en prend maintenant à Radio-Canada, au lendemain d’une entrevue musclée avec l’animateur Patrice Roy.

«Radio-Canada qui n’hésite pas, pour les fins de l’entrevue, à promouvoir l’ingérence du fédéral en culture, qui est un champ de compétence du Québec, en soulignant que CBC/Radio-Canada a reçu 150M$ supplémentaires de Carney lors de la dernière campagne fédérale», a écrit jeudi le chef péquiste sur ses réseaux sociaux.

Selon lui, les professeurs d’université bénéficiant de fonds de recherche du Canada sont dans le même bateau.

La stratégie visant à nettoyer le milieu artistique, universitaire et radiocanadien du trop grand nombre d’indépendantistes en octroyant des subventions «moyennant l’adhésion à certaines idéologies imposées par le fédéral» date de l’époque de Jean Chrétien et de Sheila Cops, insiste-t-il. «Ottawa restreint la liberté académique, la liberté d’expression et la liberté artistique de nos artisans en posant ces conditions-là.»

PSPP veut intimider les artistes

Pour son adversaire libéral, le souverainiste cherche visiblement à intimider le milieu culturel. «C’est ça, le Québec de Paul Saint-Pierre Plamondon: un Québec séparé où, si on ne pense pas comme lui, on est des traîtres à la nation!» a lancé Pablo Rodriguez, qui a toutefois peiné à critiquer son ancien collègue d’Ottawa Marc Miller, qui s’est dit «tanné» du débat sur le déclin du français.

Chez les péquistes, le député Alex Boissonneault a défendu son chef avec une analogie, jeudi matin. «Essentiellement, ce que le chef a dit, c’est un peu comme si le mouvement écologiste avait applaudi la nomination d’un climatosceptique comme ministre de l’Environnement», a-t-il illustré.

Chez Québec solidaire, le co-porte-parole, Sol Zanetti, a plutôt accusé son adversaire de «créer d’autres divisions, puis d’autres fossés dans le camp du Oui».

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