Champions Cup : de Pretoria à Chaban, l’UBB a soigné les détails pour être performante face aux Scarlets
« On a essayé de faire du team building (NDLR, cohésion d’équipe), de travailler…
« On a essayé de faire du team building (NDLR, cohésion d’équipe), de travailler sur l’état d’esprit et la reconnexion, confirme le manager Yannick Bru. Les joueurs l’ont vécu à fond, l’implication a été totale et on s’est rassuré sur le niveau d’investissement de chacun. Le tout bonifié par le résultat sur le terrain. Quelque chose va rester de tout ça. »
« De super moments de vie »
Au moment de démarrer une nouvelle campagne européenne avec l’étoile sur le maillot, ce voyage a fait du bien à un groupe qui s’était dispersé depuis plusieurs semaines avec les tests internationaux de novembre et avait connu une période plus délicate en Top 14 (deux défaites de suite). « Il ne faudrait pas partir tout le temps une semaine, sourit l’ailier titulaire Louis Bielle-Biarrey, auteur d’un triplé pour sa première titularisation la dernière fois qu’il a rencontré les Scarlers en janvier 2022. Ça faisait petit stage et j’ai passé de super moments de vie de groupe tout en restant sérieux, bien sûr. On avait pas mal de blessés, des petites contre-performances comme contre Pau et Montpellier, donc c’était bien de pouvoir se recentrer. Ça a peut-être contribué au bon résultat. »
« Cette transition du chaud vers le froid est plus délicate que l’inverse mais on a la chance qu’il fasse 14-15 degrés ici »
Un resserrement des rangs qui pourra aussi servir sur le terrain pour un nouveau match important dans la course à la qualification. À une période de l’année où le staff est contraint de donner des vacances à ses cadres internationaux, il a fallu composer sans Maxime Lamothe au talon, Cameron Woki en troisième ligne, Maxime Lucu à la mêlée et Nicolas Depoortere au centre. « Il y a une forme de turnover qui est toujours difficile à gérer parce qu’il peut manquer quelques repères, concède l’entraîneur de la touche Shaun Sowerby. Mais en termes de motivation et sur l’importance de cette compétition, je ne pense pas qu’on se trompera. »
En mode hérisson ?
Pour tous ceux qui ne partaient pas en vacances, il a fallu rentrer et retrouver l’hiver bordelais. « Cette transition du chaud vers le froid est plus délicate que l’inverse mais on a la chance qu’il fasse 14-15 degrés ici, constate Thibault Giroud, responsable de la performance du club. Là-bas, avec l’altitude, on avait travaillé sur une semaine avec de longues séquences et peu de repos. En rentrant, on a réactivé la vitesse et la puissance sans surcharge à partir du mercredi puis seulement les vitesses maximums la veille du match lors de la mise en place. L’objectif étant de ne pas arriver avec des joueurs fatigués sur le match. Après, partir là-bas avant Noël reste moins compliqué parce qu’on est sur la continuité du travail des dix premières journées de Top 14 alors qu’après les fêtes, les mecs sont plus fatigués. Il y a eu la coupure, c’est plus délicat. »
« On n’a pas voulu se couper du monde non plus, le risque zéro n’existe pas mais on marche sur des œufs »
Justement, il y a deux ans, après un déplacement en janvier chez les Sharks de Durban, en plus de la défaite (32-3) les pépins physiques avaient contrarié l’UBB. « Trois joueurs s’étaient blessés sur cette transition de température donc cette fois, on a pris plus de précautions avec plus de temps de récupération, détaille Bru. On a demandé au marketing, les partenaires, la communication de faire le strict minimum avec les mecs qui avaient fait le déplacement pour que l’énergie ne se disperse pas ». Une mise en boule en mode hérisson ? « On n’a pas voulu se couper du monde non plus, tempère Bru. Le risque zéro n’existe pas mais on marche sur des œufs. »
« J’ai protégé mon corps »
Si Bielle-Biarrey confirme l’application du travail d’orfèvre de l’ensemble du staff : « On a fait attention au sommeil, à l’hydratation. On aura peut-être ce voyage dans les pattes encore une semaine ou deux mais les préparateurs physiques avaient tout aménagé. »
