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Pays Basque : les agriculteurs ont mené une opération escargot entre Urrugne et Saint-Jean-de-Luz

Des agriculteurs ont mené une opération escargot ce dimanche 14 décembre à la mi-journée entre Urrugne et Saint-Jean-de-Luz, à bord d’une cinquantaine de tracteurs, pour afficher leur soutien à leurs collègues qui occupent l’autoroute A64 à Urt depuis vendredi soir.

Une longue file de voitures roulant au pas, derrière une cinquantaine de tracteurs en file indienne. C’est le spectacle offert par l’opération escargot, menée par des agriculteurs du sud Labourd, venus pour la moitié du secteur d’Urrugne et pour l’autre de celui de Saint-Pée-sur-Nivelle, entre Urrugne et Saint-Jean-de-Luz ce dimanche à la mi-journée.

Le cortège, qui n’affichait pas de banderole syndicale, était composé d’éleveurs ne pouvant pas se rendre sur le barrage autoroutier d’Urt, sur l’A64, installé depuis vendredi soir par la Coordination Rurale 64 et ELB. La manifestation, dans le calme, a provoqué quelques embouteillages, mais aussi des marques de sympathie de la part d’automobilistes, cyclistes et passants, a pu constaté le reporteur d’ICI Pays Basque sur place.

Le cortège a fait une pause aux alentours de midi à Chantaco, à la sortie de Saint-Jean-de-Luz. Il y a été rejoint par la Gendarmerie. Les agriculteurs ont ensuite pris la direction du centre-ville provoquant là aussi des perturbations. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques appelait, à 12h30, les automobilistes à la prudence en indiquant que plusieurs dizaines de tracteurs en provenance du Pays basque intérieur convergeaient vers Saint-Jean-de-Luz par les routes départementales.

Les agriculteurs du sud Labourd ont tenu à manifester leur soutien au blocage de l’A64 par une opération escargot © Radio France – Armand Moreira

Dans le même temps, le blocage de l’autoroute A64 se poursuivait ce dimanche pour la deuxième journée d’affilée. Les agriculteurs ont indiqué à ICI Pays Basque qu’ils n’avaient pas l’intention de lever le camps tant que le Gouvernement maintiendra le protocole d’abattage systématique de tout le troupeau de bovins où un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est détecté. Ils pensent qu’il n’y aura pas d’intervention des forces de l’ordre pour les déloger ce dimanche. Mais, sur le barrage de l’A64, les manifestants s’organisaient, en lien avec les autres points de blocage, pour étudier des solutions de “replis” en cas d’action pour les déloger.

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques a reçu les représentants de la Coordination Rurale pendant plus de 2 heures samedi après-midi. Ces derniers lui ont demandé de faire remonter leurs revendications, notamment l’abattage sélectif des bêtes malades, au ministère de l’Agriculture. Il doit également rencontrer les représentants de la Confédération Paysanne et du syndicat basque ELB ce lundi après-midi à Pau.

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