Pablo Rodriguez: «Il a fait confiance aveuglément», croit l’ex-député libéral Pierre-Michel Auger

Même s’il ne savait rien des pratiques douteuses qui ont eu lieu lors de sa course à la chefferie, Pablo Rodriguez paiera le prix de sa confiance «aveugle» en son entourage, selon l’ex-député libéral de Champlain, Pierre-Michel Auger.

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En entrevue à LCN mercredi, celui qui a été député entre 2007 et 2008 et entre 2014 et 2018 estime que M. Rodriguez devrait quitter son poste en raison de la crise qui secoue son parti depuis près d’un mois.

Selon lui, s’il n’est plus chef au cours des prochaines heures, des prochains jours ou des prochaines semaines, ce sera en raison des personnes auxquelles il a fait confiance depuis qu’il a traversé le pont d’Ottawa vers le Québec.

«Chaque fois, M. Rodriguez nous dit qu’il ne savait rien, dit-il. C’est un élément qui me dérange dans son leadership depuis le début de cette crise-là. Il y a [aussi] son entourage. Je veux bien le croire lorsqu’il dit qu’il n’a rien à se reprocher, mais quand même, c’est son entourage, c’était sa course à la chefferie.»

«C’est lui qui s’est entouré, donc c’est lui qui a fait des choix, continue-t-il. Malheureusement pour lui, je crois qu’il a fait confiance aveuglément et on voit aujourd’hui des résultats de tout ça.»

Selon l’ex-député, l’enquête déclenchée par l’Unité permanente anticorruption a été la goutte qui a fait déborder le vase.

«Tant et aussi longtemps que l’enquête de l’UPAC va être dans le décor, parce qu’on ne sait pas lorsqu’elle va se terminer cette enquête-là, […] M. Rodriguez va demeurer une distraction.»

Le Bureau d’enquête révélait mercredi que la proche collaboratrice et cheffe de cabinet Geneviève Hinse, qui avait été congédiée par Marwah Rizqy, était désignée responsable d’un événement où des contributions de 500$ au parti auraient été remboursées à des donateurs.

«Tout comme M. Rodriguez, elle a fait confiance, avance M. Auger. Et maintenant, je crois qu’ils vont en payer le prix.»

Selon lui, même si l’actuel chef quitte son poste, le parti aura du pain sur la planche afin de redorer son image en vue du scrutin de 2026.

«Malheureusement, encore une fois, on devra recommencer à 0 et le temps presse parce que dans 9 ou 10 mois, nous avons une élection, mentionne-t-il. Je crois que pour début janvier, ça nous prend la première des étapes, ça prend le départ de M. Rodriguez.»

«Ensuite, on verra qui va prendre la relève, renchérit-il. Et lorsque je parle du qui, je ne veux pas nommer personne, mais ça va prendre quelqu’un qui connaît le Québec, qui connaît les enjeux du Québec, qui connaît les besoins des Québécois, et surtout, une personne crédible.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus