Emmanuel Macron, un président rejeté mais déterminé à garder la main

Emmanuel Macron s’adresse aux médias à sa sortie d’un sommet réunissant les dirigeants mondiaux pour mettre fin à la guerre à Gaza, à Charm El-Cheikh (Egypte), le 13 octobre 2025.
Mutique depuis l’été, alors que le chaos politique s’est installé en France, Emmanuel Macron est sorti de son silence, lundi 13 octobre, sur le tarmac de l’aéroport de Charm El-Cheikh, en Egypte. La veille au soir, un deuxième gouvernement Lecornu avait été nommé, une semaine après la chute du premier. Ses premiers mots ont été peu amènes pour la représentation nationale. « Les forces politiques (…) sont les seules responsables de ce désordre », a-t-il grondé, à 5 000 kilomètres de Paris. De son Aventin, le chef de l’Etat a ciblé, sans les nommer, « ceux qui ont nourri la division, les spéculations », et « n’ont pas été au niveau du moment ». « Je souhaite que le pays puisse avancer dans l’apaisement, la stabilité, l’exigence et le service des Français », a-t-il conclu, avant d’assister au sommet pour la paix à Gaza.
Ces propos ont scandalisé nombre de responsables politiques. « Il voudrait jeter de l’huile sur le feu, il ne s’y prendrait pas autrement », observe l’un de ses anciens ministres. « Parler avec autant de désinvolture de la représentation nationale est indigne d’un président et choquant pour tout républicain, dénonce le député centriste de l’Eure-et-Loir Harold Huwart. Les oppositions sont dans leur rôle quand elles défendent leurs convictions. » Quant à l’ancien député macroniste de l’Hérault (2012-2024) Patrick Vignal, désormais porte-parole de Renaissance, il se désole : « Quand il ne parle pas, on le lui reproche ; et quand il parle, on le déteste ! »
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