Publié le 23 octobre 2025 à 11h50
Montréal est la seule ville du Québec à ne pas avoir observé son premier gel de la saison. Ça pourrait se produire pour amorcer le week-end. Prévision.
EN BREF :
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Montréal n’a toujours pas eu de gel cette saison ;
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Minimum prévu de 0° dans la nuit de vendredi à samedi ;
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Le centre-ville de Montréal devrait résister encore quelques jours ;
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D’autres occasions de gel dans les jours qui vont suivre
Dans les moyennes
Sept-Îles a été la première ville du Québec à observer un gel. Ça s’est fait une semaine après la Fête du Travail, soit le 8 septembre. Val-d’Or a suivi quelques jours plus tard, soit le 12 septembre. La plupart des villes du Québec ont vu le thermomètre pointer sous le point de congélation pour la première fois de la saison autour des dates moyennes. Chibougamau a été la grande exception. Alors que le gel se pointe le nez le 8 septembre selon la moyenne, on a attendu jusqu’au 1er octobre avant d’observer le premier gel de la saison.
Toujours plus tard à Montréal
Comme d’habitude, Montréal est la dernière forteresse québécoise face à ce signe indéniable de l’arrivée de l’hiver. Le premier gel s’y présente habituellement le 17 octobre. Notons que ce n’est pas une ville du sud de la province qui détient la seconde place au niveau du gel le plus tardif, mais bien Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent. L’estuaire du fleuve a tendance à protéger la côte. Le gel s’y présente habituellement une semaine plus tard que dans la Capitale-Nationale, soit le 12 octobre. Et c’est en plein à cette date qu’il s’est pointé en 2025.
Gel généralisé
Montréal pourrait joindre les rangs dès samedi matin. On prévoit en effet un minimum de 0° à Montréal, Sherbrooke et Saguenay dans la nuit de vendredi à samedi. Le mercure devrait atteindre -1° À Québec, Saint-George, Val-d’Or et Ottawa, -2° à Rimouski et -3° à Mont-Tremblant. Un ciel en partie dégagé durant la nuit va permettre à l’air réchauffé durant le jour de s’échapper, ce qui va refroidir considérablement l’air au sol. La situation va durer quelques jours en raison de la présence d’un creux, soit une masse d’air froid sur tout le Québec. Le gel aura donc plus d’une occasion pour se manifester.
Un écart marqué
Notons que l’on utilise la station météorologique de l’aéroport Montréal-Trudeau, située à Dorval donc dans l’ouest de l’île à titre de référence pour la température de Montréal. Cette station représente mieux les conditions de la métropole que le centre-ville, qui est considéré un ilot de chaleur. Bâtiments, béton et asphalte emmagasinent la chaleur du jour et la relâchent la nuit. À Montréal, la proximité du fleuve atténue aussi la chute du mercure. D’ailleurs le centre-ville de Montréal observe son premier gel en moyenne le 28 octobre, soit deux semaines plus tard qu’à son aéroport, qui n’est pourtant qu’à 15 km.
BON À SAVOIR :
En météo, le gel et le gel au sol ne désignent pas la même chose : le gel (ou gel de l’air) correspond à la température mesurée à un mètre au-dessus du sol qui descend à 0 °C ou moins. Le gel au sol concerne la température de la surface elle-même (trottoir, pelouse, objets au ras du sol) et peut passer sous 0 °C même si l’air à 1,5 m reste positif, notamment lors de nuits claires et calmes où le rayonnement refroidit fortement la surface. On distingue aussi le gel blanc (dépôt de givre visible) du gel noir (température négative sans givre apparent) : deux manifestations différentes du même phénomène de refroidissement de surface.
Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.
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