Le Luxembourg ne boycottera pas l’Eurovision si Israël participe

L’Espagne, l’Irlande, la Slovénie, l’Islande et les Pays-Bas ont déjà annoncé qu’ils n’enverraient pas de représentant lors de la prochaine édition de l’Eurovision si Israël y prend part. L’Autriche, pays hôte du concours en 2026, a regretté les appels au boycott, tout comme Berlin: «L’Eurovision a été fondé pour rapprocher les nations grâce à la musique. Exclure Israël aujourd’hui, c’est aller à l’encontre de cette idée fondamentale et transformer en tribunal une fête d’entente entre les peuples», a déclaré le ministre allemand de la Culture Wolfram Weimer.
Une position sur laquelle s’aligne aujourd’hui le Luxembourg. «Le gouvernement luxembourgeois considère l’Eurovision avant tout comme un concours musical international, destiné à promouvoir l’expression artistique, mettant en avant la diversité, l’ouverture et le respect mutuel», a indiqué Elisabeth Margue, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Médias et de la Connectivité, interpelée sur la question par le député socialiste Ben Polidori. «Dans cet esprit, il est essentiel de préserver une distinction claire entre les sphères culturelles et les tensions géopolitiques».
De fait, «le Luxembourg poursuit l’organisation du Luxembourg Song Contest, dans une démarche de valorisation de la scène musicale et culturelle nationale». Et de renvoyer la balle dans le camp de l’Union européenne de radiotélévision (UER) qui coordonne le concours. Cette dernière devait se prononcer début novembre sur la participation d’Israël lors d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale. La décision a finalement été reportée au mois de décembre «à la lumière des récents développements au Moyen-Orient.»
L’Eurovision est régulièrement le théâtre de tensions géopolitiques: la Russie avait ainsi été exclue après avoir envahi l’Ukraine en 2022.




