Pas d’excuses publiques ni de procédure de destitution pour le président du Collège des médecins du Québec

Il n’y aura pas d’excuses publiques ni de procédure pour destituer le président du Collège des médecins. Le conseil d’administration a choisi de renouveler sa confiance envers Mauril Gaudreault après la fronde de centaines de médecins.
Selon les informations obtenues par Le Journal, le CA a pris acte des résolutions adoptées lors de l’assemblée générale extraordinaire de la semaine dernière. Il n’y aura toutefois pas de suite.
Rappelons que plus de 2800 médecins s’étaient réunis virtuellement pour blâmer le président du Collège. Ils lui reprochaient des propos tenus dans une infolettre publiée en septembre où il mettait en garde les médecins sur les obligations déontologiques liées aux moyens de pression.
Les médecins spécialistes avaient notamment cessé la formation aux étudiants en médecine.
L’assemblée de la semaine dernière, une première depuis 1911, s’était déroulée dans une ambiance chaotique où plusieurs réclamaient la tête du Dr Gaudreault. Le président du Collège depuis 2018 a refusé de démissionner, mais il avait lu une déclaration aux membres.
Le siège social du Collège des médecins au centre-ville de Montréal.
Photo Éric Yvan Lemay
Des résolutions avaient ensuite été adoptées en lien avec un blâme et une demande d’excuses publiques. Une autre visait la mise en place d’une nouvelle procédure de destitution. Finalement, une résolution pour exiger sa destitution avait été rejetée.
Main tendue
Son sort était donc entre les mains du conseil d’administration, qui a voté dans une large part pour réitérer sa confiance lors d’une réunion qui s’est déroulée jeudi et vendredi.
Cela met donc fin à la guerre intestine que se livraient les médecins. L’un des instigateurs de la mobilisation contre le président, le Dr Frédéric Arsenault, a d’ailleurs souhaité rebâtir les ponts.
«J’ai tendu la main à Dr Gaudreault par courriel ce lundi pour amorcer une réconciliation entre les médecins et leur ordre professionnel, envers laquelle je rappelle ma confiance dans son rôle de protection du public», soutient-il.
Photo fournie par Frédéric Arsenault
La missive est toutefois restée lettre morte pour le moment.
Le mandat du président du Collège viendra à échéance l’an prochain.
– Avec Héloïse Archambault




