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Christian Dubé accueilli par des manifestants à Radio-Canada

Le rassemblement visait à accueillir le ministre de la Santé Christian Dubé qui donnera une entrevue à l’émission Tout le monde en parle diffusée sur les ondes de la télévision publique. 

Il a commencé à 18h30 devant les bureaux montréalais du diffuseur public. 

 

Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux par l’instigateur de l’événement, le mouvement Uni-es pour la Santé, on peut apercevoir des pancartes affichant des messages comme «Non à la médecine fast food» ou encore, «La répression n’est pas la solution». 

Le projet de loi 2 reprend plusieurs grands principes du 106, à commencer par la responsabilité collective des médecins de prendre en charge plus de patients et l’obligation des départements territoriaux de se les répartir.

Il introduit un changement de rémunération pour les médecins pratiquant en première ligne: désormais, ils seraient payés par capitation, à l’acte et selon un tarif horaire.

24 heures après la loi spéciale

La manifestation intervient 24 heures après l’adoption d’une loi spéciale imposant aux médecins un nouveau mode de rémunération et mettant fin à leurs moyens de pression. 

La loi a été adoptée samedi vers 4h00 du matin. 

En vertu de la nouvelle loi, il sera désormais interdit aux médecins de faire des «actions concertées» qui pourraient nuire à l’accès aux soins et à la formation, sous peine de lourdes pénalités.

Par exemple, trois médecins qui décideraient ensemble de quitter le réseau ou d’arrêter d’enseigner pourraient être durement sanctionnés: jusqu’à 20 000 $ d’amende par jour, mesures disciplinaires, etc. 

Le seul fait d’inciter des médecins à commettre un manquement devient un acte illégal.

En outre, la loi impose aux médecins un nouveau mode de rémunération en partie basé sur l’atteinte d’objectifs de performance. Dans les faits, elle lie 10 % de leur rémunération à des cibles.

Par exemple, les omnipraticiens devront fournir 17,5 millions de rendez-vous chaque année. Les spécialistes, eux, devront réaliser au moins 97 % des chirurgies dans un délai d’au plus 12 mois.

 

En fin de soirée vendredi, le ministre Dubé a fait adopter un amendement, faisant passer l’âge des médecins qui seront exemptés de 65 ans et plus à 63 ans et plus.

Les médecins plaident depuis le début qu’ils n’ont pas les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs que fixe le gouvernement. Le tiers des salles d’opération au Québec sont actuellement fermées, disent-ils.

Ils accusent par ailleurs Québec de vouloir une médecine «fast-food», axée sur le volume. 

«Je pense aux patients, (…) il faut faire les choses différemment, (…) la situation actuelle n’est pas soutenable», a plaidé lors des débats le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Furieuse, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) annonçait déjà vendredi qu’elle contesterait la loi devant les tribunaux.

M. Dubé a invité les médecins à laisser retomber la poussière et considérer l’ensemble de la nouvelle loi, qui comprend 214 articles, avant de prendre des décisions.

Il s’agit du huitième bâillon du gouvernement Legault depuis son arrivée au pouvoir, en 2018. 

– Avec des informations de La Presse canadienne 

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