Il reste moins de 25 000 abonnés d’Hydro-Québec toujours privés d’électricité après la tempête de neige

Les quelque 1000 monteurs d’Hydro-Québec sur le terrain font d’importants progrès.
Vers 16 h 30, mercredi, il ne restait qu’un peu plus de 23 000 abonnés privés d’électricité, mais certains de ceux-ci en étaient tout de même à leur troisième journée sans courant. Mardi matin, au pire du sinistre, ils étaient près de 400 000 à ne pas avoir de service.
La direction d’Hydro-Québec a fait le point mercredi matin à la suite de la première bordée hâtive d’une neige lourde et gorgée d’eau qui a causé des ravages à la végétation, entraînant de multiples interruptions de courant dans le corridor comprenant Montréal, la Montérégie, l’ouest de l’Estrie, la Mauricie, le Centre-du-Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ces régions ont reçu entre 15 et 25 centimètres de neige depuis dimanche.
Les pannes restantes sont concentrées dans quatre régions : la Montérégie, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, Lanaudière et le Centre-du-Québec. À Montréal même, il restait moins de 500 clients privés d’énergie.
Dans ces secteurs, certains centres de services scolaires ont été forcés de fermer les écoles pour une deuxième journée de suite en raison des pannes de courant qui se poursuivent.
Le directeur principal responsable de l’exploitation du système énergétique à Hydro-Québec, Maxime Nadeau, a affirmé lors d’un point de presse que les équipes devraient pouvoir « régler la grande majorité des pannes d’ici la fin de la soirée [mercredi]. Il va peut-être rester quelques cas plus complexes pour demain [jeudi], mais on est vraiment déterminé avec l’ensemble de nos équipes qui ont été mobilisées pour rétablir le service le plus rapidement possible d’ici la fin de la journée chez la grande majorité de nos clients. »
Le problème, en ce qui concerne les « cas plus complexes », est qu’environ le quart des pannes restantes ne touchent que d’un à cinq clients, mais la société d’État dispose à nouveau d’environ 1000 monteurs de lignes sur le terrain mercredi. Des équipes de l’extérieur ont aussi été appelées en renfort.
Les résidences ou les adresses qui sont situées en arrière-lot, qui se trouvent dans des secteurs isolés ou densément boisés, présentent évidemment des difficultés additionnelles.
10 à 30 fois plus de poids
Le nombre élevé de pannes est attribuable au fait que cette chute de neige, inhabituellement hâtive, a précédé la chute des feuilles, a expliqué Maxime Nadeau. « Beaucoup d’arbres n’avaient pas perdu encore leurs feuilles et ça, ça amène vraiment un poids de 10 à 30 fois supérieur sur l’ensemble de la végétation, les branches, ce qui a causé plus de pannes. Puis la neige aussi était très lourde, chargée d’humidité, de trois à six fois plus que la normale. »
Malgré tout, le fait que les pannes aient surtout été causées par la végétation débordée représente en soi une bonne nouvelle, a-t-il précisé. « Les dommages sur le réseau sont dans la plupart des cas très mineurs, ce qui explique le rétablissement très rapide qu’on a pu observer depuis hier et qui va se continuer aujourd’hui. »
Ainsi, par exemple, on ne rapporte pas de poteaux cassés ou de transformateurs à remplacer.



