Et si le match de la Coupe Grey devenait l’affaire des unités spéciales?

L’attaque et la défense des deux clubs ont été disséquées et analysées de tous les angles possibles. Mais la 112e Coupe Grey pourrait bien être l’affaire des unités spéciales.
« Peut-être que ça va se jouer là. On a deux équipes qui sont si bien huilées à l’attaque et en défense, ça va peut-être justement se jouer sur les unités spéciales, avec le positionnement sur le terrain », a dit le secondeur et spécialiste des unités spéciales Alexandre Gagné.
« [Les Roughriders] ont une attaque dynamique, explosive. Elle est capable de marquer des points et de notre côté aussi. Il va falloir se donner de bonnes positions de terrain et donner l’occasion à notre défense d’arrêter leur attaque, a poursuivi le no 34. Je pense qu’on est aussi dû pour de gros retours. […] Il faut que ça clique dimanche. »
Le coordonnateur aux unités spéciales et entraîneur-chef adjoint Byron Archambault est d’accord sur ce point.
« Ça va être une maudite belle bataille sur les unités spéciales. Ce sont des unités qui sont bien rodées », a-t-il confirmé.
« On a parlé de confrontations dans nos retours [de botté] et il faut s’assurer de gagner ces confrontations, a poursuivi Archambault. On a fait un très bon travail cette saison, mais là, c’est le dernier match. Assure-toi de remporter ton duel afin de permettre à notre retourneur d’être explosif et de prolonger ses retours. »
« Plus tu te rends loin en éliminatoires, plus les unités spéciales vont être importantes, car ça risque d’être des matchs serrés, a noté le spécialiste des longues remises Louis-Philippe Bourassa. La semaine dernière, ça a été très serré et ça devait être un match entre les deux plus grosses attaques. […] On va être très impliqués et on devrait être en mesure de faire une différence. »
Du côté des Roughriders de la Saskatchewan, l’équipe compte sur l’excellent retourneur Mario Alford. Nul doute qu’il a alimenté les discussions dans les réunions du groupe d’Archambault.
« Il faut qu’Alford fasse partie de nos discussions, a noté le coordonnateur. On le connaît bien, il est rapide, explosif. Si tu lui donnes une brèche, il est capable de te faire mal. C’est notre travail de le contenir, de contrôler l’espace. Une fois que tu fais ça, t’es en bonne position. »
« C’est certain qu’il fait partie de nos discussions, a ajouté Gagné. J’ai joué avec lui à Montréal et il a eu aussi de bonnes années en Saskatchewan. Il ne faut pas lui permettre de prendre son erre d’aller. Une fois qu’il a sa vitesse, il est capable de faire des ravages. Il faudra limiter ça. On l’a fait toute l’année. Il ne faut rien faire d’extraordinaire, il faut continuer d’être nous-mêmes, ne pas en faire plus. »
Le spectre de 2009
Il ne s’agit absolument pas des deux mêmes formations, mais Alouettes et Riders se sont colletaillés en grande finale canadienne en 2009 et 2010. La première fois, à Calgary, le match a été remporté in extremis 28-27 par les Alouettes, sur un placement de Damon Duval sur le dernier jeu du match.
En fait, Duval avait raté son placement, mais les Roughriders avaient été pénalisés pour avoir eu trop de joueurs sur le terrain. Duval n’allait pas rater une telle occasion.
« C’est ma plus grande phobie, ne m’en parle même pas ! C’est assez pour ne pas dormir cette nuit, a lancé Archambault quand on lui a demandé s’il connaissait l’histoire. C’est toujours ta plus grande phobie, mais il y a une démarche pour éviter cela, avec tout le personnel, les substitutions, les absences de substitutions, pour prévenir ces situations-là. C’est tout rodé, mais ne mettez pas ça dans l’univers ! »
Alexander surpris de sa rééducation
Davis Alexander a de nouveau pris la grande majorité des répétitions avec la première unité à l’attaque des Alouettes de Montréal et il s’est dit surpris de la rapidité à laquelle il s’est remis de sa plus récente blessure à l’ischiojambier gauche.
Alexander ne semble pas avoir perdu de sa vélocité ou de sa précision sur ses lancers, mais ce n’est pas ce qui inquiète la direction et les partisans des Oiseaux. Les quelques courses qu’a prises le quart-arrière ont su convaincre les nombreux médias présents au dernier entraînement officiel du club, vendredi, au Princess Auto Stadium de Winnipeg.
En point de presse quelques minutes après la séance, Alexander s’est dit agréablement surpris de la vitesse à laquelle il s’est remis de cette plus récente blessure.
Il n’a pas voulu se prononcer sur la hauteur de sa progression, mais il a indiqué que les sprints pris vendredi ont été les plus rapides qu’il a risqués cette semaine.
Lors de la finale de l’Est face aux Tiger-Cats d’Hamilton samedi dernier, Alexander s’est blessé au même ischiojambier qui lui a fait rater neuf rencontres cette saison. Il s’est soumis à trois à quatre séances de traitements quotidiennement depuis cette rencontre afin d’être au sommet de sa forme en vue de l’ultime match de dimanche.
Mack toujours limité
Bien qu’en uniforme, le receveur Austin Mack a de nouveau été limité à l’entraînement des siens.
Plus souvent qu’autrement, c’est Alexander Hollins qui a pris sa place au sein de la première unité pendant que Mack regardait les jeux derrière la formation.
Dans le cas de Mack, l’entraîneur-chef Jason Maas a indiqué qu’une décision sera prise juste avant la rencontre.
Le secondeur Darnell Sankey a aussi passé du temps sur les lignes de côté à faire du vélo stationnaire. Le no 1 des Alouettes a semblé ennuyé par une blessure à la cheville gauche, mais il a repris sa place au sein de la première unité en défense avant la fin de la séance.
Maas a indiqué qu’il serait surpris que Sankey ne soit pas disponible.
Les Alouettes tenteront dimanche de remporter une neuvième coupe Grey face aux Roughriders de la Saskatchewan. Le botté d’envoi est prévu à 18 h.




