«Pensez-y plus d’une fois avant d’aller à Cuba»: l’île aux prises d’épidémies hors de contrôle

Les Québécois qui voyageront à Cuba sont priés d’être vigilants au cours des prochaines semaines en raison des épidémies qui sévissent sur l’île. Un expert en virologie recommande même d’y penser deux fois avant d’aller y passer des vacances.
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L’expert en virologie Benoit Barbeau recommande d’emblée aux Québécois de se renseigner sur la situation épidémiologique actuelle à Cuba, où circulent la dengue, le Zika et le chikungunya.
«Pensez-y plus d’une fois avant d’aller à Cuba, a-t-il prévenu sur les ondes de LCN, samedi. C’est certain qu’en ce moment, Cuba, ça demeure un pays […] où que la prévalence de ces virus est plus importante.»
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Celui qui est également professeur au Département de sciences biologiques de l’UQAM mentionne d’ailleurs que des vaccins existent contre ces virus.
«Il y a des possibilités au Canada d’obtenir un vaccin contre le chikungunya», a-t-il souligné, mentionnant toutefois que ceux pour le Zika et la dengue sont plus compliqués à recevoir.
Pas de symptômes graves
Bien que l’épidémie frappe une grande portion de la population, la plupart des gens infectés ne présenteront pas de symptômes graves, selon Benoit Barbeau.
«Il y en a même une certaine partie qui sera asymptomatique», a-t-il déclaré.
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Mais la situation pourrait se gâter pour les personnes ayant des antécédents médicaux.
«[La] réponse immunitaire est moins efficace. Pour une personne âgée, bien c’est certain que vos risques de développer les symptômes graves sont plus élevés», a-t-il soulevé.
Une crise économique qui n’aide pas
Selon l’expert en virologie, la situation dégénère, notamment parce que Cuba subit une grave crise économique depuis la pandémie.
«Ils n’ont pas nécessairement les capacités pour contrôler les moustiques […] qui sont vecteurs de différents virus. Si bien qu’on n’a pas vraiment d’actions qui sont efficaces de fumigation pour contrôler les régions où ces moustiques peuvent justement se reproduire activement», a expliqué M. Barbeau.
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Ce dernier souligne l’augmentation «énorme et importante» des cas de transmissions et de problèmes de santé parmi les Cubains.
«Il faut vraiment agir rapidement pour contrôler particulièrement ces populations de moustiques», a-t-il ajouté.
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