LPHF | Trois duels contre les Sceptres mêlés de retrouvailles pour la Victoire en décembre

(Montréal) C’est sous le thème des retrouvailles que se déroulera le reste du mois de décembre pour la Victoire de Montréal. Des retrouvailles avec de grandes rivales pour l’organisation, avec son ancien club pour une joueuse en particulier, avec d’ex-coéquipières expatriées dans l’ouest du continent, et, enfin, avec son coin de pays pour une dirigeante de l’équipe.
Publié le
5 décembre
Il reste cinq matchs aux porte-couleurs de la Victoire avant qu’elles ne disent au revoir à 2025 et saluent la nouvelle année. Trois d’entre eux auront lieu contre les Sceptres de Toronto, possiblement les plus grandes rivales du club montréalais dans la Ligue professionnelle de hockey féminin.
Les deux autres rencontres au programme transporteront les joueuses de la Victoire vers la Côte du pacifique et les deux nouvelles entités de la LPHF, soit les Goldeneyes de Vancouver, le 20 décembre, et le Torrent de Seattle, trois jours plus tard.
PHOTO ETHAN CAIRNS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Abby Boreen
À Vancouver, la Victoire renouera avec les attaquantes Jennifer Gardiner et Abby Boreen. Par extension, on pourrait ajouter le nom de Tereza Vanisova, qui a porté l’uniforme montréalais pendant la première saison de la LPHF, en 2024.
À Seattle, l’équipe montréalaise reverra l’attaquante Mikyla Grant-Mentis et les défenseuses Cayla Barnes, Anna Wilgren et Mariah Keopple.
Mais comme c’est généralement le cas, rien n’est plus important que le prochain match, et pour la Victoire (1-0-0-1 – 3 points), il arrivera dimanche midi contre les Sceptres (2-0-0-1 -6 points) à la Place Bell, après une inactivité de 12 jours pour la formation montréalaise.
Ce sera seulement la troisième sortie de la Victoire depuis le début de la saison – les Sirens de New York et Vancouver auront déjà disputé cinq rencontres, dimanche matin – et de sa première depuis son triomphe de 4-0 contre les Sirens lors de l’ouverture locale de l’équipe montréalaise, le 25 novembre dernier.
« C’est hors de mon contrôle », a mentionné la gardienne de but Ann-Renée Desbiens, lorsque questionnée sur ce long intervalle entre deux parties, après l’entraînement de l’équipe vendredi matin à l’Auditorium de Verdun.
« En tant que joueuse, c’est certain que tu aimerais mieux jouer tous les quatre jours ou quelque chose du genre. Juste avoir une routine. Mais il faut comprendre qu’on passe en deuxième dans beaucoup d’arénas. Et donc, je ne voudrais pas essayer de faire le calendrier, non plus. »
L’affrontement de dimanche sera aussi le théâtre de retrouvailles pour Hayley Scamurra, qui a paraphé une entente de deux saisons avec la Victoire à titre de joueuse autonome le 17 juin dernier, après avoir disputé 19 parties avec les Sceptres la saison dernière.
« Ça va certainement être intéressant, a déclaré Scamurra. J’ai regardé leur match (jeudi) contre Ottawa – donc mes deux anciennes équipes – et c’était un peu bizarre. Mais je pense qu’une fois passé le moment initial, on se souvient où on est, on se souvient dans quelle équipe on joue maintenant, et on se concentre juste sur le match. »
Dans l’uniforme des Sceptres l’an dernier, Scamurra a pris part à quatre matchs contre la Victoire, et elle a constaté que l’intensité était à son paroxysme lorsque ces deux clubs croisent le fer.
« C’est certainement une rivalité très intense. Le jeu est très robuste, très rapide. C’est donc ce à quoi je m’attends dimanche. C’est simplement la nature même des matchs, le type de joueuses qui composent chaque équipe. Il y a des joueuses très robustes et des joueuses très rapides, et je pense que lorsqu’elles s’affrontent, cela fait ressortir le meilleur de chacune et rend le jeu plus compétitif », estime l’attaquante originaire de Buffalo.
Par ailleurs, Scamurra espère avoir l’opportunité de jouer un premier match en carrière au Centre Bell lors du troisième rendez-vous du mois entre la Victoire et les Sceptres, le 27 décembre.
Entre-temps, les deux formations canadiennes livreront bataille au Scotiabank Centre de Halifax le 17 décembre, dans le cadre de la série de matchs surnommée « La Grande Tournée », que la LPHF présente annuellement dans des villes où la ligue n’est pas établie.
Pour Kori Cheverie, ce sera une sorte de retour au bercail, elle qui a vu le jour à New Glasgow, à quelque 150 km de la capitale néo-écossaise.
Rarement du genre à parler de matchs au-delà du prochain, Cheverie a fait exception à cette règle vendredi.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Kori Cheverie
Comme je suis originaire de là-bas, c’est toujours un plaisir d’y retourner. J’ai hâte de faire découvrir l’hospitalité du Canada atlantique aux gens qui viennent sur la côte Est.
Kori Cheverie, entraîneuse-cheffe de la Victoire
« J’adore le fait que nous puissions y présenter notre produit, a-t-elle ajouté, car nous n’en avons pas là-bas, et les Canadiens de l’atlantique sont très reconnaissants de ce genre d’opportunités. Je pense donc que les filles vont vraiment apprécier. »
Pourrait-on voir, un jour, un club de la LPHF à Halifax ? Cheverie croit que oui.
« Je pense que toutes les villes où nous organisons un match de’La Grande Tournée’sont prises en considération pour une expansion future. Halifax serait une ville idéale pour une équipe, avec sa petite communauté très soudée, mais aussi sa très grande communauté de hockey. Je pense donc qu’une équipe y aurait beaucoup de succès. »



