Le fromage pourrait-il protéger votre cerveau ?

Les Français sont de gros consommateurs de fromage. Chacun en mange, en moyenne, 26 kilos par an. Récemment, un sondage s’est même intéressé à nos fromages préférés. Au total, 1 014 personnes, âgées de 18 ans ou plus, ont été interrogées, dans un panel équilibré en âge, sexe, région ou situation socioprofessionnelle. Verdict ? Le comté pointe en première place pour 44 % des votants, devant le camembert (31 %) puis le brie et ses 24 %.
Une étude qui remet en question certaines idées reçues sur les matières grasses
En plus d’un plaisir gustatif, la dégustation de fromage pourrait avoir des bienfaits intéressants pour la santé. D’après les conclusions d’une étude publiée dans la revue Neurology, une consommation accrue de fromages (cheddar, gouda, brie) et de crèmes riches en matières grasses pourrait être associée à un risque diminué de développer une démence. Précision, cette étude ne prouve pas que la consommation de ces produits diminue le risque de démence, mais elle met simplement une association en évidence.
« Pendant des décennies, le débat sur les régimes riches en graisses par rapport aux régimes pauvres en graisses a façonné les conseils de santé, allant même jusqu’à classer le fromage parmi les aliments malsains à limiter », explique Emily Sonestedt, docteure en philosophie, de l’université de Lund, en Suède, citée par le communiqué de l’étude. Et de compléter : « Notre étude a révélé que certains produits laitiers riches en matières grasses pourraient en fait réduire le risque de démence, remettant en question certaines idées reçues sur les matières grasses et la santé cérébrale. »
Un lien entre fromage riche en matières grasses et risque réduit de démence ?
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 27 670 personnes en Suède, âgées en moyenne de 58 ans. Au cours de l’étude, 3 208 personnes ont développé une démence. Chaque participant a noté scrupuleusement son régime alimentaire pendant une semaine. Ils ont tous indiqué la fréquence de leur consommation de fromage.
Résultats ? « Parmi les personnes consommant davantage de fromage riche en matières grasses, 10 % ont développé une démence à la fin de l’étude. Ce taux s’élevait à 13 % parmi celles qui en consommaient moins ». L’équipe a constaté que les amateurs de fromages riches en matières grasses présentaient un risque de démence vasculaire inférieur de 29 %.
Autre apprentissage de cette étude : le risque de maladie d’Alzheimer est plus faible chez ceux qui consommaient davantage de fromage riche en matières grasses. Mais cela n’a été constaté que chez ceux qui ne portent pas la variante génétique APOE E4.
Dernière précision, aucune association n’a été trouvée entre le risque de démence et la consommation de fromage allégé, de crème allégée, de lait riche ou pauvre en matières grasses, de beurre ou de lait fermenté, qui comprend le yaourt, le kéfir et le babeurre.
Sources
« Could cheese protect your brain health ? Study links high-fat cheese and cream to lower dementia risk », MedicalXpress, 17 décembre 2025.




