Cest un… Équipe qui se bat – Agence de Presse Sada

La sélection palestinienne n’est plus seulement une équipe qui participe à un championnat régional ou qui cherche à représenter son pays avec honneur, mais elle est devenue un symbole de l’esprit d’une nation qui fait face à toutes les circonstances. À la Coupe arabe 2025, le “Fedayin” est apparu sous un jour sans précédent, celui d’une équipe qui ne connaît pas l’échec, qui lutte pour chaque ballon, et qui transforme la foi en performance, et la pression en succès. De la victoire contre le Qatar lors du premier tour au match nul épique contre la Tunisie, les joueurs ont prouvé que la Palestine est capable de créer de la joie malgré les blessures, et d’élever son nom haut dans les stades de football comme dans les arenas de résistance.
Lorsque l’équipe palestinienne a vaincu son homologue qatari par un but décisif, certains ont pensé que ce n’était qu’une surprise passagère. D’autres ont cru que la chance avait joué son rôle, et que le fait que les joueurs qatariens aient manqué des occasions en or avait permis à la Palestine d’obtenir les points de la victoire. Mais le match contre la Tunisie est venu dire la vérité : c’est une équipe qui se bat, qui ne gagne pas par hasard et ne recule pas devant les géants. Face à une équipe solide comme les aigles de Carthage, le Fedayin a commencé le match avec deux buts de retard et aurait pu céder, mais il a choisi un autre chemin… le chemin du retour.
Les joueurs ont montré un caractère différent, l’équipe qui a terminé la première mi-temps en retrait, est revenue lors de la seconde avec une transformation mentale et physique incroyable. Le tir de Hamed Hamdan à la 61e minute n’était pas qu’un simple but, c’était une proclamation du début de la vraie bataille. Un ballon qui est sorti du cœur d’un joueur qui sait qu’il porte une nation sur ses épaules, et il a trouvé le fond du filet, remontant le moral de ses coéquipiers et des supporters. Et lorsque le but décisif de Zaid Al-Qanbar est arrivé à la 85e minute, la scène est devenue plus belle et déterminée. Un tir avec la force de la terre d’où il vient, un tir qui disait que la Palestine ne se rend jamais, peu importe les circonstances.
Cette force n’était pas le fruit d’un moment, mais le résultat d’un travail méticuleux et patient dirigé par l’entraîneur Ihab Abu Jazar, l’homme qui a conduit l’équipe de la phase d’incertitude à une phase de certitude. Abu Jazar ne s’est pas contenté d’établir un plan de jeu, mais il a forgé une identité complète pour l’équipe ; une identité basée sur le courage, la pression et le jeu d’une manière collective incroyable. Sa capacité à lire les matchs, son approche psychologique avec les joueurs, et son insistance constante sur “l’esprit combattant” ont permis à l’équipe d’apparaître avec la personnalité des grandes sélections. Chaque mouvement sur la ligne, chaque directive, chaque cri depuis le banc de touche était comme une nouvelle étincelle qui enflammait l’enthousiasme des joueurs et les poussait à donner plus que ce qu’ils avaient. Abu Jazar a prouvé qu’il n’est pas juste un entraîneur, mais un leader qui maîtrise l’art de construire des hommes avant de construire des plans.
Et il ne faut pas ignorer le grand rôle des joueurs professionnels dans les ligues égyptienne et qatarie, qui ont donné à l’équipe une dureté et un degré d’intensité qui étaient clairement visibles lors des deux matchs. La puissance des tirs, la présence physique, la confiance dans les duels individuels, ces éléments sont le résultat d’une expérience accumulée qui s’est reflétée sur les performances du “Fedayin” de manière frappante. Les joueurs locaux ont également montré un courage qui n’était pas inférieur à celui des professionnels, chaque ballon était une bataille, chaque intervention était une défense pour la patrie, chaque but était un message qui dépassait le terrain.
Peut-être que le plus beau dans le parcours de l’équipe est cette joie qui a envahi la Palestine de part en part. La joie des supporters à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la diaspora, la joie des enfants qui ont trouvé dans l’équipe une fenêtre d’espoir au milieu de l’obscurité, et la joie des familles qui ont entendu pour la première fois depuis longtemps un cri de victoire et non un cri de douleur. L’entraîneur Abu Jazar l’a dit sincèrement : “L’équipe est le seul sourire d’un peuple qui vit des souffrances quotidiennes.” Et cela seul suffit à montrer l’ampleur de la responsabilité que portent les joueurs, et la valeur que chaque but et chaque point acquièrent.
Le Fedayin aujourd’hui n’est pas seulement une équipe de football, mais il est la voix de la Palestine dans les arènes sportives, un message de résistance envoyé au monde à travers la pelouse verte. Chaque match qu’elle dispute n’est pas seulement une compétition, mais une plateforme pour lever le drapeau et faire connaître la vérité : que la Palestine existe, est vivante, se bat et se relève malgré la douleur.
Il se peut que la qualification ne soit pas encore décidée, mais ce qui est déjà établi est bien plus qu’une simple victoire : le respect des Arabes, l’affection des supporters, et la conviction des Palestiniens qu’ils ont une équipe capable d’apporter de la joie et de se battre en même temps. C’est une équipe qui n’a pas peur des difficultés, qui ne se brise pas et ne recule pas.
C’est un… équipe qui se bat.
Cet article exprime l’opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’Agence de Presse Sada.




