Équipe Canada junior a dévoilé, lundi, la liste des invités pour son camp en vue du Championnat mondiale de hockey junior. Et encore une fois cette année, le Québec a pratiquement été rayé de la carte.
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Caleb Desnoyers est le seul représentant de chez nous à avoir obtenu son billet pour le camp. Pis encore, il doit toujours percer la formation puisqu’au moins un attaquant devra être retranché.
D’autres joueurs québécois ont été évoqués dans les discussions, mais ont été ignorés. Après tout, seulement 27 joueurs participeront au camp d’évaluation, qui se vaut avant tout un camp d’entraînement cette année.
Et si ces Québécois avaient une autre option? Une autre alternative pour participer à ce fameux tournoi qui occupe tant de place et d’attention sur la planète hockey durant le temps des Fêtes.
L’idée n’est pas de relancer le débat indépendantiste. Mais plutôt de comparer la composition d’une équipe québécoise formée de joueurs de moins de 20 ans aux autres nations qui participent au Mondial junior cette année.
À première vue, il est permis de croire que le Québec ne s’en laisserait pas imposer face à des nations plus faibles comme la Suisse, la Lettonie et l’Allemagne. Qui plus est, il pourrait même rivaliser avec la Finlande, qui connaît un léger creux de vague du point de vue du développement des jeunes espoirs, et même avec la Tchéquie, qui n’ont pas la chance d’avoir la même profondeur que le Canada, les États-Unis et la Suède.
Voici à quoi ressemblerait une équipe formée à 100% de joueurs de chez nous admissibles à disputer le Mondial junior cette année.
À l’attaque
Getty Images
Sacha Boisvert – Caleb Desnoyers – Justin Poirier
Bill Zonnon – Mateo Nobert – Justin Carbonneau
Félix Lacerte – Raoul Boilard – Maxim Massé
Émile Guité – Alexis Joseph – Nathan Quinn
Philippe Veilleux
Difficile d’imaginer un meilleur top-6. Desnoyers, Boisvert, Carbonneau et Zonnon sont tous des choix de premier tour alors que Justin Poirier est un marqueur né qui revendique plus d’un point par match à sa première saison dans la NCAA. Ajoutez à cela Nobert, un choix de troisième tour de Vegas, qui est en voie de connaître une saison de plus de 80 points dans la LHJMQ avec Blainville-Boisbriand.
Même si la profondeur n’est pas du niveau du Canada ou des États-Unis, Massé – un choix des Ducks d’Anaheim – est l’un des meilleurs marqueurs de la LHJMQ avec 21 buts et 39 points en 26 matchs. Quant à Lacerte, il est le meilleur buteur du circuit avec 24 filets en 25 matchs. Raoul Boilard, un espoir des Rangers de New York, est le joueur de centre parfait pour les compléter.
Enfin, il aurait été fou d’ignorer Joseph, le meilleur espoir québécois depuis Alexis Lafrenière. Le joueur de 16 ans des Sean Dogs de Saint John a déjà récolté 20 points en 21 rencontres cette année et a terminé au sommet des pointeurs du dernier Mondial des moins de 17 ans avec le Canada rouge, aidant son équipe à remporter la médaille d’or.
Guité et Quinn, deux joueurs sélectionnés lors du dernier repêchage de la LNH, amèneront de l’attaque de profondeur, tout comme l’électrisant Veilleux. Ce dernier n’est pas le plus responsable défensivement, mais est une véritable bougie d’allumage en attaque. Il est d’ailleurs le meilleur pointeur de la LHJMQ chez les joueurs de moins de 20 ans.
À la défense
Photo fournie par la LHJMQ/Vincent Lévesque-Rousseau
Xavier Villeneuve – Tomas Lavoie
Xavier Veilleux– Alex Huang
Noah Laberge – Alexis Bernier
Alexandre Taillefer
Il est difficile de percevoir un duo qui a le potentiel de se compléter aussi bien que Villeneuve et Lavoie. Le premier est un petit arrière aux habiletés indéniables avec la rondelle et au coup de patin fluide alors que l’autre est un grand défenseur efficace dans sa zone capable de gruger énormément de temps de glace.
Le deuxième duo est probablement le plus sous-estimé. Veilleux connaît une excellente première saison dans la NCAA à Cornell avec sept points à ses 11 premiers matchs alors que Huang, l’un des joueurs les plus intelligents de la LHJMQ, récolte plus d’un point par match jusqu’ici cette saison à Chicoutimi.
La brigade défensive est complétée par Laberge et Bernier, un duo fiable et sans dentelles, ainsi que le jeune Taillefer qui pourrait entendre son nom autour des rondes 4 et 5 lors du prochain encan de la LNH.
Les gardiens
PHOTO FOURNIE PAR JONATHAN ROY
William Lacelle
Lucas Beckman
Louka Cloutier
Le Québec est très bien nanti dans les buts. À un point tel qu’on a dû laisser Gabriel D’Aigle et Louis-Antoine Denault à la maison.
C’est que Lacelle est sans aucun doute le meilleur gardien de la LHJMQ cette saison avec une équipe qui ne détient pas de grande vedette. De son côté, Beckman est le seul point positif dans la saison misérable du Drakkar et détient une bonne expérience au sein de l’équipe nationale. Il était tout simplement inconcevable que ces deux portiers ne fassent pas partie de l’équipe.
Moins connu que les deux autres, Cloutier avait la lourde tâche de remplacer Jacob Fowler comme gardien partant du programme des Eagles de Boston College et il fait extrêmement bien pour un joueur de première année. L’espoir de l’Avalanche a déjà 10 victoires en 14 matchs, une moyenne de buts alloués de 2,01 et un taux d’efficacité de 0,918.
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