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En larmes, la plus jeune lauréate du Gala Québec Cinéma, Marguerite Laurence, livre un discours plein d’émotions

Le cinéma québécois était à l’honneur pour la 27e édition du Gala Québec Cinéma, où nos comédiens et comédiennes se sont réunis pour encourager et célébrer leurs pairs. Plusieurs films ont reçu le prestigieux trophée Iris. Nous avons parlé à quelques-uns d’entre eux, ainsi qu’à l’animateur Phil Roy, et pris leur réaction à chaud.

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Patrick Hivon

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Après cinq nominations en carrière, c’était la première fois que Patrick Hivon montait sur scène pour réclamer un prix pour son interprétation dans Amour Apocalypse. «Ça me touche sincèrement et je suis très heureux que le film soit remis de l’avant à nouveau. Ç’a été pour moi un projet très important dans ma carrière, un incontournable, même. C’est arrivé à un moment où j’en avais besoin.» Étant lui-même écoanxieux, le sujet de l’œuvre venait le rejoindre tout particulièrement. «Je suis un grand anxieux, et jouer dans ce film m’a apaisé. Il y a des choses que je peux régler, et d’autres, non. En attendant, il y a du beau monde qui nous entoure et il faut en prendre soin.» L’équipe du film a aussi été un coup de cœur pour lui. «Piper Perabo était formidable, généreuse, et on a pu créer un très beau lien. J’ai aussi remercié les chiens du film puisqu’ils me calmaient toujours. Ils ne veulent qu’être aimés.» L’acteur est devenu ému en remerciant sa famille, plus particulièrement son père. «Je me rends bien compte qu’il vieillit. Qu’on le veuille ou non, il est plus fragile. Je voulais juste lui montrer qu’il a bien fait ça et, malgré les crises qui grondent, il a encore beaucoup de valeur pour moi.»

Marguerite Laurence

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

C’est Marguerite, 12 ans, qui est repartie avec l’Iris de la révélation de l’année pour son rôle dans Mlle Bottine, devenant la plus jeune lauréate de l’histoire du gala. «Je suis vraiment contente, ça me confirme que je veux continuer à faire ce métier. Ça m’a aussi rappelé de beaux souvenirs des tournages.» Émue, elle a parlé de son lien avec Antoine Bertrand, son partenaire de jeu, mais bien plus encore pour elle. «Je tenais vraiment à le remercier. Avec lui, ça a cliqué très rapidement et ç’a été facile. Il m’a super bien accueillie, surtout que c’était mon premier rôle.» Ce trophée se retrouvera, on l’espère, bien en vue, une fierté bien méritée qu’elle pourra chérir chaque jour. Marguerite nous a aussi mentionné qu’on pourrait bien la revoir dans un autre film très bientôt… Bon succès à elle, c’est de bon augure pour la suite!

Mani Soleymanlou

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

C’était une grosse année pour l’acteur, qui a joué dans plusieurs films en nomination, mais c’est pour son rôle de soutien dans Une langue universelle qu’il rapporte un trophée, une première pour lui. «J’ai souvent été nommé, mais je n’ai jamais gagné. Finalement, c’est agréable! (rires)» Une autre première, pour Mani, a été de jouer dans sa langue maternelle. «Ça a vraiment touché une corde sensible pour moi. Je suis un fier acteur francophone, mais de me joindre à des artistes iraniens et de retrouver cette communauté a été très émouvant. C’était un projet de fou, et de le voir résonner de cette façon, c’est très beau.» Nous en avons profité pour revenir sur cette année exceptionnelle. «Je suis très chanceux, ce n’est pas toutes les années que je peux autant travailler, et c’est un peu inouï d’être dans trois films de qualité qui réussissent autant.» Et maintenant, qu’est-ce qui l’attend? «J’ai fini de jouer au théâtre hier, donc ce soir, je vais me permettre de m’amuser en masse!» Il aura de quoi célébrer, puisque le film Une langue universelle est reparti de la soirée avec cinq statuettes.

Danielle Fichaud

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Le choc était immense pour Danielle quand son nom a retenti dans la salle pour le rôle de soutien féminin dans Une langue universelle. «Il y avait des femmes fortes en compétition avec moi, et je me disais qu’ils n’allaient sûrement pas donner le prix à une femme qui personnifie un homme et qui ne joue que dans une scène! (rires)» Après 50 ans de métier et son premier prix Iris, la passion est encore bien vive. «Je ne veux jamais arrêter. C’est comme une drogue, pour moi; j’ai besoin de ma dose chaque jour! Je suis une amoureuse de l’être humain dans tous ses méandres.» Danielle est une comédienne accomplie, mais plusieurs dans le métier la côtoient dans ses ateliers de jeu, réputés dans le milieu. Après avoir tant donné, elle reçoit enfin. «C’est un beau retour du balancier, je pense que je vais passer la nuit à répondre à des messages. J’ai vu au moins 50 élèves ce soir dans la salle», dit-elle en tenant le trophée très fort dans ses bras.

Léa Pool

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Le prix hommage a été attribué à la grande cinéaste Léa Pool. Une belle file d’images ainsi que de nombreux acteurs, dont Karine Vanasse, sont montés sur scène pour lui montrer tout leur amour. À la suite de cet hommage, Léa était très émue. «Ça m’a vraiment touchée. C’est sûr que ça tombait bien parce que ces trois dernières années ont été très productives pour moi et je suis contente que ce soit ce moment qu’on choisisse pour me célébrer. Quand j’étais jeune et que je regardais ce genre de segment, je l’associais souvent à une fin de parcours. Je ne voulais pas être rendue là, mais je ne suis plus du tout dans cette vision. Ce n’est pas la fin pour moi.» La cinéaste, bien qu’arrivée au Québec à 25 ans, a un grand attachement pour notre culture. «Je me sens très privilégiée et respectée. J’ai tout de suite senti l’ouverture de la culture québécoise. Je n’avais aucune porte d’entrée et on m’a laissée faire mon chemin.» Un hommage bien mérité pour Léa Pool!

Christine Beaulieu

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Le Cyclone de Noël a remporté le prix Michel-Côté, remis par le public. Christine Beaulieu, fière représentante de son équipe, était très honorée de cette preuve d’amour. «Ça vient nous rejoindre autrement. Ça me touche beaucoup, parce que c’est pour le public qu’on fait ça. Ce sont toutes les mères qui se reconnaissent en Isabelle qui me motivent à défendre mon rôle. Il y a plein de mères comme elle qui se dévouent à la tâche de poursuivre la tradition de Noël.» Elle voulait s’adresser personnellement à l’auditoire qui a voté pour ce film ce soir. «Public, merci de nous avoir adoptés à travers les années. Vous êtes notre motivation. Pour moi qui n’ai pas d’enfant, j’ai envie de dire aux Isabelle de ce monde que, de tous les rôles célébrés ce soir, le leur est encore plus crucial et précieux. Même dans l’imperfection, chérissez ce que vous avez. Ma mère a été une personne très importante dans ma vie et je lui dois beaucoup.»

Phil Roy

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Photo courtoisie Jean-François Galipeau

Le maître de cérémonie, Phil Roy, est venu nous donner sa perception à chaud de sa soirée. «J’ai vraiment aimé ça! Je me suis dit tout au long des préparatifs du gala à quel point j’étais fier de l’équipe. On s’est tenus jusqu’à la fin et je suis fier de nous. Je suis heureux de mon animation. Contrairement à l’année dernière, je souhaitais une animation plus posée, je voulais amener ma touche et ma couleur en laissant la place aux nommés, et je crois que j’ai bien réussi à le faire.» Maintenant, l’excitation fait place au soulagement. «Je sens qu’un poids est tombé. Ce soir, je vais célébrer en grand, mais ce n’est pas une semaine de tout repos qui s’en vient pour moi. Je commence à roder mon troisième one man show et je suis à la radio. La semaine prochaine, je remplace Véronique Cloutier qui s’en va en vacances des fêtes. Demain, je dégrise, et mardi on recommence déjà le travail!»

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