Des libéraux préparent le terrain en cas de démission de Pablo Rodriguez. Alors que la tension est vive entre les anciens candidats à la chefferie du PLQ, plusieurs militants cherchent un sauveur et ils ont approché l’entourage de Steven Guilbeault afin de connaître son intérêt pour mener les troupes à Québec.
Rien ne va plus au sein du PLQ. Le leadership de Pablo Rodriguez ne tient qu’à un fil et ses appuis s’amenuisent jour après jour.
«Tout le monde sait que c’est une question de temps avant que Pablo parte», a indiqué une source près du dossier.
La pression est forte pour que le chef démissionne avant Noël.
En coulisses, les clans adverses s’activent déjà pour une éventuelle succession. Or, les plaies de la dernière course à la chefferie sont encore vives, si bien que de nombreux militants cherchent un sauveur qui n’était pas dans la course l’an dernier.
Trois personnes ont été approchées par des militants dans les derniers jours: le député fédéral Steven Guilbeault, la ministre fédérale Mélanie Joly et même l’ancienne cheffe du PLQ Dominique Anglade.
Les militants ont tenté de connaître l’intérêt de ces vedettes politiques. Les deux femmes auraient fermé la porte rapidement.
Pour l’ex-ministre de l’Environnement canadien Steven Guilbeault, «il n’y a pas de confirmation d’intérêt, mais pas de porte fermée non plus», a indiqué l’une de nos sources.
Joint par notre Bureau parlementaire, sa directrice de bureau à Ottawa a répondu que «M. Guilbeault ne compte pas se présenter à une éventuelle course à la chefferie du PLQ».
Réconciliation impossible
Pour l’instant, les noms des deux adversaires de Pablo Rodriguez lors de la dernière course à la chefferie, Charles Milliard et Karl Blackburn, sont sur toutes les lèvres.
Il serait toutefois impossible de trouver un terrain d’entente afin d’unir ces trois clans.
Ceux qui ont appuyé Pablo Rodriguez s’estiment victimes d’un putsch et ils refuseront de se rallier, affirment nos sources. Ils estiment que les mêmes personnes font subir à Rodriguez ce que Dominique Anglade a vécu au lendemain des élections générales de 2022.
Par ailleurs, plusieurs militants croient que Karl Blackburn est trop lié à l’ère Charest et aux «vieilles mains libérales».
Alimentés par la crise actuelle et l’enquête de l’UPAC, les partis d’opposition pourraient se servir de cet argument, craignent nos sources.
Les yeux se tournent vers Charles Milliard, le candidat qui a terminé deuxième dans la course à la chefferie.
Silencieux depuis le début de la crise, Milliard souhaiterait une nomination directe si Rodriguez tombe.
Or, Milliard est loin de faire l’unanimité. Son manque d’expérience politique inquiète des militants, surtout que le PLQ vit présentement l’une des pires crises de son histoire.
«Faudrait trouver un autre candidat», ont souligné des sources. «Ça prend des gens sérieux avec de l’expérience.»
L’exécutif se prépare
Selon nos informations, l’exécutif du Parti libéral du Québec se prépare à devoir déclencher une courte course à la chefferie qui pourrait durer entre quatre et six semaines.
La situation actuelle force la formation à s’activer.
Il serait peu probable qu’une nomination directe soit le choix de l’exécutif, dit-on. À huit mois des élections, le PLQ a encore le temps de laisser ses membres choisir leur chef.
Des personnalités politiques approchées pour succéder à Pablo Rodriguez
Steven Guilbeault
Ex-ministre du Patrimoine canadien
Ex-ministre canadien de l’Environnement
Écologiste
Mélanie Joly
Ministre de l’Industrie canadienne
Ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec
Ex-ministre des Affaires étrangères et du Développement international
Dominique Anglade
Ex-cheffe du PLQ
Ancienne vice-première ministre du Québec
Ex-ministre de l’Économie du Québec
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