Les automobilistes téméraires pourraient recevoir davantage de constats d’infractions pour avoir suivi des voitures de trop près sur la route, dans les prochains mois, alors que les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) disposeront d’un nouvel outil sur leurs cinémomètres.
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Ceux qui «collent au derrière» des voitures devront faire attention sur les routes: les patrouilleurs de la SQ recevront des formations pour utiliser une nouvelle technologie sur leur cinémomètre pour sévir contre les contrevenants.
Cette fonction permettra de mesurer avec précision la distance entre deux véhicules et offrira aux policiers une mesure objective pour appuyer l’émission d’une contravention.
C’est une «technologie qui serait testée par Québec», a confirmé Me Éric Lamontagne, avocat spécialisé en défense d’infractions routières, au micro d’Isabelle Perron à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi.
La fonction sera ajoutée à l’appareil «qui existe déjà», en utilisant le laser, a-t-il ajouté. Le laser est une technologie «beaucoup plus précise que le radar», selon l’avocat.
«La plupart du temps, c’est quelque chose [la distance] qui cause beaucoup de collisions», a-t-il affirmé.
L’avocat avance que «ce n’est pas juste la machine qui doit être fiable», mais également les policiers qui l’opèrent. Les images et les informations devront être divulguées à la personne qui a enfreint le Code de la sécurité routière pour se défendre et avoir «accès à toute la preuve».
«Ça m’exaspère, me faire coller»
À cette nouvelle mesure mise en place par la SQ, un internaute s’est positionné en faveur.
«Moi, ça m’exaspère, me faire coller par une voiture en arrière. Une personne qui est trop pressée qui s’imagine que ça va aller plus vite en collant, je trouve ça totalement ridicule», a-t-il dit.
«En hiver, quand il y a des plaques de glace, c’est dangereux de faire ça. Si moi, je dois arrêter d’un coup sec, la personne me rentre dedans systématiquement», a-t-il ajouté.
Me Éric Lamontagne, lui-même, dit ne pas se sentir en sécurité sur les routes.
«On est dans une époque où la technologie nous entoure. On est constamment sollicité: téléphone, laptop, écran. […] Imaginez si vous rajoutez à ça des comportements de personnes qui se suivent de trop près, ça devient un cocktail assez explosif», a-t-il lancé.
«Tant mieux si la technologie peut servir à sauver des collisions, parce que je trouve qu’on banalise quand même beaucoup le fait de suivre de trop près», a-t-il poursuivi.
Le constat d’infraction pour non-respect de la distance sécuritaire peut coûter entre 200 et 300 dollars, et valoir plus de deux points d’inaptitude.
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